Tactique : le coups des tours jumelles


Nous sommes le 9 octobre 1965. L’équipe de Cornell Big Red fit montre d’originalité dans la défense contre une tentative de coup de pied à trois points.

Cornell bataillait ferme pour conserver son avantage contre Princeton en cet après-midi d’octobre. Mais Princeton parvint néanmoins à atteindre les 19 yards de Cornell, se trouvant ainsi positionné idéalement pour tenter un field goal. C’est d’ailleurs ce à quoi ils se préparaient en faisant entrer Charlie Gogolak (aucun lien de parenté avec le fameux robot :-) ), leur botteur au style très européen.

Mais lorsque les Tigers de Princeton quittèrent le Huddle, ils eurent du mal à en croire leurs yeux : Cornell avait choisi de construire deux tours humaines pour s’opposer à cette tentative. Jim Docherty et Dale Witwer étaient grimpés sur les épaules des deux offensive tackles de 1,97m, afin de mieux contrer le coup de pied, mais surtout de mettre le pauvre botteur de Princeton dans des conditions psychologiquement très difficiles.

« Je me suis tout d’abord dit qu’il s’agissait d’une plaisanterie » se souvient Gogolak. « A la sortie du hudlle, j’ai eu la sentation de me retrouver dans un mauvais rêve. J’aurai bien aimé dégommé un de ces gars en pleine figure, pour lui passer le goût du pain. Je pense qu’ils devaient eux-mêmes être en train de prier pour ne pas être touchés par mon coup de pied ».

Lorsqu’il fut prêt, Gogolak s’aperçut que les deux tours humaines n’étaient pas vraiment alignées sur les poteaux de but. Il se figurait qu’en passant par le côté gauche il parviendrait à inscrire tout de même ce coup de pied. Malheureusement, le ballon passa à côté.

A la fin de la saison, la règle fut modifiée pour interdire le coups des tours jumelles.

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