Le week end Elite de Cassandre

Coup de tonnerre à Asnières. Le Flash vient de se faire foudroyer. Le ciel est tombé sur la tête de La Courneuve. Les Molosses ont joué comme des chiens. Jusqu’à la fin ! Mais que l’on est loin des performances des saisons précédentes. De l’état d’esprit. Pchiiit. L’orage gronde et des changements sont à prévoir. Vince Theham fera-t-il son retour, un jour ? La « nation » est-elle en danger ? Toujours est-il que le Flash va devoir se déplacer du côté d’Amiens pour jouer la belle. Des Molosses magnifiques. L’équipe « Cendrillon » de cette saison. Promu de deuxième division, voilà qu’ils nous ont fait une Centaure. Ou presque. La tête du champion en prime ! Même s’ils passent à côté des playoffs…

Après avoir battu toutes les équipes de la poule Nord, les défaites avec un TD d’écart face aux Dauphins (13-20), aux Centaures (20-26) et surtout face aux Black Panthers (21-28) laisseront beaucoup de regrets. De quoi vous remotiver toute une meute pour l’intersaison. Les nouvelles ambitions sont prêtes ! Enfin, rappelons que cette performance collective doit beaucoup (comme pour les Centaures version 2011) à un recrutement et une intégration quatre étoiles de ses deux américains… L’année de la confirmation est souvent la plus compliquée ! De l‘autre côté, le Flash a sans doute perdu en une saison un peu du respect qu’il avait mis dix ans à conquérir. Tout le monde aujourd’hui veut se payer la tête de l’ogre. Mais attention : une génération monstrueuse arrive. Rendez-vous compte. Les juniors de La Courneuve l’ont emporté en finale : 66 à 06 ! Une leçon. Une démonstration de tout. Face à des Dauphins valeureux mais surclassés. C’était pas la même catégorie. Les joueurs de la Côte ont pris une marée noire et jaune. Les rivalités juniors dans le Nord, c’est le moteur. Une belle concurrence, voilà de quoi hausser le niveau.

1 victoire pour 8 défaites. Avec ce bilan, Cougars et Argonautes n’avaient plus rien à espérer de cette journée. Respectivement opposés aux Spartiates et aux Black Panthers, ces deux rencontres ont démontré l’écart qui sépare aujourd’hui les prétendants des barragistes. Un gouffre. Deux équipes, un point commun : l’absence de leur recrue au poste de QB. Dans un match à sens unique, au Nord, Amiens a puni son adversaire. 32 à 00. Le calvaire des Lax a pris fin. En tout cas pour l’Elite. Couvin était électrique ! Prevost et Leprêtre sur le terrain. Le public toujours aussi fidèle. La machine s’est remise en route pour un dernier tour avant de recevoir le Flash dans 15 jours. Les jambes du junior (encore un !) Khandar ont dynamité la défense de St Ouen. Voilà pour la profondeur de banc. Et puis la lumière s’est éteinte. C’était la nuit. Durand a ouvert les yeux, enfin. Voilà la véritable histoire de cette rencontre. Nul doute que les hommes du Flash rêvent de faire découvrir de nouvelles constellations au QB picard. Sans solution par les airs, les jeux de course deviendraient bien plus prévisibles et les difficultés à driver obligeraient la défense à rester sur le terrain… déjà la clef du prochain match ? Au Sud, Argonautes et Black Panthers se sont entraînés. En petite foulée. Dans un match sans enjeu donc sans intensité. Avec ses deux recrues laissées au repos, Thonon a appuyé doucement sur l’accélérateur. Parfois. La défense aixoise a subi l’impact, retardé un peu l’échéance avec solidarité. Avant de céder. Cela a suffi pour passer un tout petit 14 à 00 aux Argonautes. L’un cherchait à gagner un peu de confiance, l’autre à ne pas perdre le rythme. Récit d’un match d’intérêt entre bons ennemis qui n’aura pas duré plus de deux heures. Mi-temps comprise… A la fin de ces deux rencontres, certains noms revenaient dans les discussions : Templiers ou Météores, Kangourous ou Centurions ?

Alors bien sûr, on vous a gardé le meilleur pour la fin : Nice vs Grenoble. Le meilleur du pire. Un condensé d’humanité. La nôtre la petite. Bien lourde trop souvent. Celle qui pèse. Enfin, vous ne le direz à personne mais ça bricole en coulisse. Le règlement c’est bon. Va pas nous emmerder celui là. Les playoffs sont en jeu. On va trouver ça : un coup de fil un bout de papier un coin de table. Vous allez voir un peu vous c’est qui qui commande ici. Ces cons d’abrutis ! Quoi ? Vous comprenez rien. J’explique. Et que les plus jeunes écoutent bien c’est nous la loi de notre sport. GRENOBLE ELIMINE AVANT MEME DE JOUER. Voilà j’vous jure c’est la vérité ! Jeudi soir les Centaures l’on apprit c’était juste avant. Rigolez pas tout est vrai. Même la victoire et les douze points avec ça n’auraient pas suffi. Le match donc c’était pour… l’honneur. (NDLR: Pour être plus précis; Le Staff des Centaures a été averti jeudi par un membre du CODIR FFFA que le règlement serait respecté à la lettre à la différence d’il y a deux ans où les Templiers avaient été lésés. Si Molosses, Dauphins et Centaures se retrouvaient à égalité, n’ayant pas joué le même nombre de matchs les uns contre les autres, le goal average général s’appliquerait, donnant donc la dernière place qualificative aux Molosses. Souhaitant bien terminer leur saison, le staff Centaure n’a pas informé ses joueurs qui pensaient jusqu’au bout qu’une victoire de 13 points pouvait les qualifier) Sans blague : Même les Molosses étaient pas au courant. Ils pouvaient encore se qualifier en cas de victoire grenobloise. Surtout en cas de victoire grenobloise d’ailleurs. « Vive le sport » mon Gérard ! Sacrée gueule de bois ! Alors je tire mon long chapeau à la gloire homérique de nos instances.

Bon après, vous voulez qu’on vous parle encore du match ? Non ! Ca tombe bien parce que l’on en parlera pas. Non ! Car une telle provocation fait honte. Non ! Nous ne vous parlerons pas de l’accueil reçu par les supporters venus d’Isère. La petite haine d’une tribune soccer à 100 pèlerins. Ni des 6 chaises que les Centaures ont dû mendier pour leur sideline vide encore 5 minutes avant le kick off. Rien. On en veut plus. Ni des échauffourées. Celles d’un président pourtant vainqueur. Sublime représentant de notre Fédération. Cherchant à se faire un arbitre après la rencontre. Avant qu’un autre président local n’essaie d’apaiser les choses. On a bien cru que tout ça ne finirait jamais. Je me suis même demandé ce que je foutais moi dans cette galère. A vous raconter comment s’est achevée la saison régulière de nos Elites. Chapeau bas ! Et puis à force de rire mes poumons se sont comprimés. Encore tellement fort. J’ai vomi tout dégueulé. Sur ce que nous sommes devenus. Au-delà des victoires et des défaites. Voilà ce qu’il restera de nous. Avec tout ça, les Dauphins ont heureusement gagné leur place en Playoff. 19 à 14. La vérité s’est jouée, comme parfois sur plusieurs terrains.

Photo: T Savoja