Le week end Elite vu par Cassandre

Et puis le championnat a repris ses droits… Ce week-end c’était bien. Vraiment bien. Le Foot était de retour, comme promis.

Il s’était même invité le Foot. Au match Flash vs Spartiates. J’vous jure il était venu, sur le terrain, avec ce qu’il a de meilleur: La vitesse, le physique, l’exécution et sa rapidité… n’en jetez plus! On a même eu droit au suspens et tout: 2 yards à 2 secondes ça s’est joué à la fin le match. Les big plays étaient là aussi avec leurs athlètes. Couvin, Delaval qui transforment les passes courtes en points. Mais il est vrai qu’à ce petit jeu les Spartiates ont paru plus dynamiques, explosifs, plus cohérents dans leurs choix. Plus précis aussi. Fullerton isolé en homme à homme: 6 points de plus! On s’est ré-ga-lé. Les Spartiates prenaient toute l’avance qu’ils pouvaient… Paul Durand, en grande forme pour son retour après la parenthèse Perez, a largement démontré qu’avec Sprauel et Caruso, ils formaient l’un des plus beaux trios de QB français que l’on ait connu ces 10 ou 20 dernières années. Sans doute même depuis que le Foot est Foot en France. Allons-y ! Même Monmerqué a paru encore plus beau que d’habitude avec son micro. Pour de vrai. Tout semblait bien tourner, sauf le Flash. Disons qu’on n’a pas vu la grande équipe. Plus brouillon qu’en face. Fébrile parfois. Moins bien récité voilà tout. Malgré la volonté de Buquet !

Et puis tout à coup on s’est tu. On s’est souvenu on a tous entendu cette voix. L’appel de la forêt de béton. Quelque part dans un coin de mémoire collective. L’éclair frappa. La voix de l’ancien, le fond du neuf trois elle a tout embarqué, Tout! La voix devant son peuple. Bam et Bam! N’as-tu donc pas compris? Bam et Bam! Le souffle le coffre et le cœur. Bam et Bam! Non, la Courneuve ne dort pas. Le Flash on l’aime même si on l’aime pas. Hurlant sa vérité public debout dressé. Avez-vous pensé un seul instant qu’on donnait des victoires à Géo André? A la fin, on a même cru au braquage arbitral, d’un côté comme de l’autre d’ailleurs. Ce qui remit une balle au centre, que Mc Grady n’a jamais réussi à emmener dans le coin de l’en-but. Dans une ambiance sublime les Spartiates avaient tenu. Impensable à cet instant là. Amiens avait emporté la bataille, vainqueur: Mieux que tout! Tellement cela donne de saveur à notre championnat…

D’ailleurs, les cartes semblent avoir toutes étaient redistribuées, en un week-end. Comment passer à côté de LA grosse sensation. Et comment ils vont faire maintenant pour l’expliquer: Le 30 à 00 les Cougars. Rien qu’à la mi-temps. Sans vie. Les blessures, certes. Très bien on ne minimise rien. Mais la faillite ! La déroute collective. Les 42 points à rien. Fanny. C’est très embarrassant tout de même. Face au promu. César n’a rien pu faire cette fois. Et le calvaire, le QB, star de notre championnat n’est plus. Après la cheville, le 4ème quart aura eu raison de son épaule. Et ne vous inquiétez pas, cela ne va certainement pas émouvoir les Spartiates dans 5 jours… Alors, comment se relever? « Et toi, tu l’avais vu venir celle-là peut-être? » Que non, personne! L’édifice s’est effondré sur les ambitions d’une saison, lors d’un match en apparence anodin. Oui, bien sûr! Mais le talent étincellant, complètement insolent de Corwin, on ne va rien lui enlever. Et la défense surtout. La pression défensive et tout le reste: «Who let the dogs out»! Encore MERCI. Simple état de grâce ou réel potentiel? Le déplacement à Aix nous apportera la réponse…

Au Sud, on avait laissé des Black Panthers sans solution, face à des Cougars aujourd’hui méconnaissables. On s’en doutait, on vous l’avez annoncé: Les méninges allaient chauffer! Et Larry a ouvert sa boîte à Wing T, bien sûr… Mais qu’est-ce que ça a lancé profond, vraiment profond. Dans le dos des Centaures, aspirés par la course et par tout ce qu’ils avaient vu à la vidéo pendant la semaine. Sprauel Bailey tout y passé: Courses au centre, à l’extérieur, passes courtes, longues, playaction et screen dévastatrices… Les Thononais en ont profité pour mettre quelques pendules à l’heure et retrouver bien des vertus. Le combat et l’agressivité des montagnards, notamment défensives, ont clairement laissé leur empreinte sur la rencontre. Et sur les Grenoblois! Parfois un peu attentistes, voir naïfs sur certains gros coups. Et vraiment fatigués pour leur deuxième match à l’extérieur en moins d’une semaine. Dablé, peut-être le meilleur joueur offensif du championnat, et un Braisaz pourtant des grands soirs, n’auront pas suffit. Caruso plus rapidement dans le match a encore montré de très belles choses. Les Centaures valaient mieux que ce soir là, sans doute. Les jambes n’auront pas tenus, les étincelles se faisant plus rares au fil des minutes.

Enfin, dans la quatrième rencontre, les Dauphins ont dominé rapidement les Argos. 12 à 00 c’était le score. Et puis Aix avait soif de revanche. L’envie de montrer qu’ils respiraient encore, quoi qu’on en dise. Leur QB fut une nouvelle fois brillant. Athlétique. Dans la tournante, il porta à lui seul les espoirs de tout un club. Le jeu à son compte à la course à la passe, cherchant des solutions pour faire avancer les siens. Mais en face les Dauphins sentaient l’odeur du sang. Ca jouait vite et bien. L’interception arriva. La fatale. Le derby avait tenu toutes ses promesses et les hommes du coach Chameroy pouvaient exulter. Nice n’est plus candidat au match de barrage. Ou ne veut plus l’être ! Même si la route est encore bien longue… Le souvenir de ce ballon entre les mains de Walter Pam Wayne, avant qu’il ne le relâche, aura suffi pour écrire le présent. Et puis, qui osera l’avouer un jour à Aix? Pas la fierté en tout cas. Même si personne ne possède chez lui le souvenir d’avoir vu une telle équipe depuis… que les Argos sont en Elite, sans aucun doute.

En D2, Templiers et Kangourous n’ont pas fait de sentiment face à leurs prétendants, tandis que Gaulois et Servals ont chuté face aux promus. La semaine prochaine, un seul match en Elite aura lieu. Est-ce que les Spartiates auront retenu la leçon que viennent de recevoir les Cougars, désormais dans la position d’outsider ? La vérité viendra,comme toujours du terrain.

Photo: Lucio Persiani