Comme d'habitude avec Cassandre on a eu notre lot de réactions! Les "officielles" sont pour l'instant toutes très négatives... Mérite-t -il vraiment ça?! Il lui en faudra plus pour lui faire fermer son clapet à notre iconoclaste casqué! La suite de notre entretien avec Professeur Y...
- Professeur, quel est alors le meilleur chemin à emprunter selon vous ?
- Le chemin ? Qui ? Pour quoi faire, gagner en
France c’est ça, hein ? La recette ?
C’est la recette que vous voulez :
Et bien vous avez qu’à vous faire chier à jouer de la Wing T ou de la
Triple Option. Rien à voir avec du Foot, vous me
direz. Sinon des années 30. Mais vous gagnerez ! Au moins jusqu’à la
finale. Voilà le chemin. Pour le reste, on s’en fout du reste. Ca compte
pour rien ! Si vous voulez lancer : Lancez ! Mais commencez à vous
trouver deux bonnes paires de receveurs, sinon
le QB tout ricain qu’il est ça sert à rien. De toute façon coaché ou
pas coaché, je pense comme Larry moi, « n’oublions pas que c’est que
c’est le potentiel des joueurs qui fait que les coachs perdent leurs
postes ».
- Mais gagner c’est quand même le but au final, n’est-ce pas ?
- Alors là mon ami, vous commencez à m’inquiéter.
Croyez-vous vraiment qu’il existe un intérêt plus grand que la victoire ?
L’ego ? Commenceriez-vous à penser l’ami, enfin ? Voyons un peu ça : Le
but véritable ? Le Foot en France, pourquoi
comment ? Faire plaisir à quelques licenciés sur le pré. Très bien ! La
gloire éphémère, les luttes intestines du dimanche après-midi. On y est
! Les rivalités ancestrales, la testostérone, tous bien tissés depuis
25 ans. Connu ! Passons sur ce temps perdu…
C’est bon pour les nostalgiques et autres troufions qui vivent au
passé. Que diable ! On veut parler de développement, comprenez. Pas de
comment Raymond a bien piné René, c’était dimanche sur le terrain ! A
grand coup de boulon par derrière qu’il a rien vu
venir ni rien. Bein oui, forcément, il avait oublié que l’on jouait en
France René. Avec les décérébrés. Les hommes, les fiers et tout ! Et
tant pis pour les croisés du punter qu’avait rien demandé. Et tous les
autres. Ah ! Me ressortez pas les dossiers, qu’on
va être emmerdé ! Nous on joue au Foot au vrai. Il avait qu’à être au
courant que c’est un peu spartiate ici. C’est d’sa faute ! Mais
l’histoire, je vous la raconte comme une exclu. Des coups comme ça c’est
tous les samedis, dimanches inclus ! Bref, pardonnez-moi
je m’égare… Où en étions-nous ? Reprenons reprenons, mon interviouwe…
- Oui le but dans tout ça ?
- Le but ? C’est évident ! Le plaisir désintéressé
des joueurs. Victoire. Défaite. Peu importe. Le PLAISIR de jouer, de
partager, croyez-moi. Si vous cherchez autre chose ici, avec des comptes
à régler plein les poches. Et toute votre histoire
avec. Foutez-moi le camp ! Vous serez le grand perdant. Même avec trois
victoires au compteur dans votre CARRIERE française. C’est planté. Tout
à côté. Voilà vous êtes le champion des perdants ! Les gens qui
s’occupent du Foot en France sont devenus des spécialistes
du Foot en France. Souvent un peu loin du monde professionnel. Ils
n’ont connus que le Foot, et l’on transformé à leur image. Nait avec le
Foot, grandi avec le Foot, ils sont en train de mourir et nous avec. On
peut vous en filer des médailles en chocolat
plein la gueule, si ça vous rend heureux !
- Et l’avenir des jeunes joueurs selon vous Professeur ?
- Ah recommencez pas vous ! Je vous vois venir
avec vos Pôles plein les mirettes. Arrêtons tout de suite de faire
miroiter aux jeunes une quelconque carrière
proffffeeesssiiiooonnneeelllllleee ! Qui prendrait naissance dans les
Pôles, c’est
de l’Espoir c’est tout : Une sorte de miroir aux alouettes. Un piège à
jeunes qui savent pas quoi faire d’autre. De la supercherie tout ça,
c’est bon pour alimenter le club à titi la binette et son équipe aux
ambitions de clocher. Si vous savez faire autre
chose, faîtes autre chose ! Temps de perdu une nouvelle fois tout ça,
traversez l’Atlantique vous gagnerez 10 ans, c’est mieux. A moins que
vous ne reveniez JAMAIS. Vous en gagneriez 20 ! Une vie de Foot
peut-être. Je vous le souhaite l’ami. Je reviens avec
ma petite invention : Notre Football devrait se concentrer uniquement
sur la détection de très jeunes athlètes, plutôt que se barder de
trophées français ! Et tout ça, dans un seul but, vous m’entendez :
Qu’ils quittent le continent le plus rapidement possible
! C’est reconnaître, accepter nos propres limites ! Legault reste
d’ailleurs toujours lucide le bougre, le chemin à parcourir, la bonne
voie en emprunter :
« Ca va être compliqué pour que des joueurs
français arrivent en NFL, parce qu’il y a des parcours à respecter. Le
High School, le Junior College, l’Université… je crois qu’il n’y a pas
un joueur en NFL qui n’est pas passé par ce cursus.
Un jeune européen doit être précoce, c’est peut-être vers 15 ans, 16
ans, que cela va se déterminer. Intégrer un High School pour ensuite se
faire remarquer et ainsi de suite. Mais c’est une expérience réservée à
quelques rares athlètes. Les non-américains
aujourd’hui en NFL (comme Sebastian Vollmer) ont tous connu ce type de
parcours. Intégrer une Fac depuis l’Europe seulement, c’est compliqué. »
Mais si l’on fait autrement ce n’est pas grave,
cela n’a pas tant d’importance. Nous continuerons c’est ainsi. Il est
déjà si tard.
A suivre ...
Cette deuxième partie est beaucoup plus intéressante, et lucide selon moi.
RépondreSupprimerJe partage nombre de ses propos
Tim Riggins
Je suis un peu saisi par l'inexactitude des propos de professeur Y, d'abord, Vollmer et Kuhn ont tout deux intégrés une université après une scolarité (et donc une pratique du football) en Allemagne. Quand à traité les pôles de supercherie, moi je dirai plutôt que c'est un tremplin, d'abord pour les joueurs (certains dont moi croit encore au fait que le sport de haut niveau est un modèle, une école de la réussite) mais aussi pour les clubs. Depuis la création des pôles et CER, ont voit de nombreux club créer leur propre structures (je pense notamment au météores), ces structures sont donc à l'origine d'une émulation qui permet de faire avancer notre sport.Je ne sais pas si l'auteur fustige la professionnalisation ou si il pratique simplement le sarcasme à outrance. Je suis sur en tout cas certain qu'il se gausse de son style littéraire qui, s'il frise la folie mentale, manque en tout cas cruellement de clarté et de concision. Provoquez le débat c'est bien, le faire de manière compréhensible c'est mieux.
RépondreSupprimerApparement, on s'emmerde chez Sideline...
RépondreSupprimerArnaud
Le foot français évolue.
RépondreSupprimerSi l'on regarde à long terme, nous évoluons correctement. Bien évidement tout n'est pas parfait loin de là mais regardons attentivement d'où nous venons et où nous en sommes.
Le nombre de club et de joueur augmente régulièrement dans toutes les régions de France.
Nous avons 4 divisons en sénior dont 3 qui se tiennent (bancale pour le moment certes)depuis quelques années avec de moins en moins de forfait en D3.
Deux divisions en junior et une en cadet rodées qui débutent en 2ème partie de saison comme demandé depuis longtemps par les techniciens.
Les premiers balbutiement de la catégorie minime (d'un point de vue national).
L'écart de niveau sportif entre les divisions senior se resserrent ce qui va entrainer une refonte à cout ou moyen terme de celles-ci(quand le niveau structurel des équipes jouant la montée aura rejoint le niveau sportif).
La qualité du jeu proposé à tout les étages est en progrès constant grâce à l'accumulation de vécu et de connaissance des joueurs et entraineurs. Tout ceci a demandé et demandera toujours
énormément de temps pour que ces savoirs se généralisent.
Avant de polémiquer sur le comment améliorer la qualité de nos meilleurs joueurs, le développement de la base est primordial pour que cette situation positive perdure.
Pour l'instant le développement du haut niveau français utilise la formule des filières comme ça se fait dans les autres sports et ce système parle au ministère partenaire essentiel de la 3fa. Cela nous permet d'avoir des résultats suffisant pour satisfaire les institutions et garder leurs confiances et donc leurs soutiens.
L'évolution d'un club de sa création jusqu'à une situation structurelle de bonne qualité est très long et non linéaire. Pour que notre sport continu sont développement, nous devons aider à la création et laisser du temps aux clubs pour se stabiliser et se structurer. Nous devons aussi proposer à chacun un cadre adapter pour s'épanouir sereinement par rapport à ses capacités.
Pour se faire nous devons proposer des compétitions adaptées aux contraintes et ambition de chacun. Cet objectif demande une ouverture d'esprit aux autres en ayant une vision de partenaire plutôt qu'ennemi/adversaire, d'un point de vu local comme national.
C'est là que notre changement de comportement doit se faire dans l'échange et l'idée de collectif. Ce qui permettrai de prendre un élan de développement encore plus important et diminuerais les dissensions qui nous ralentissent.
Kévin
Paris
PS: ce n'est pas un soutien pour quiconque mais j'en ai un peu marre de voir bcp d'entre nous critiquer, s'interpeler et j'en passe et des meilleurs à tout les étages de notre tissu social. Le tableau que j'observe au quotidien depuis maintenant plus de 25 ans n'est pas si noir que bcp semble le croire.
A grand coup de boulon par derrière qu’il a rien vu venir ni rien. Bein oui, forcément, il avait oublié que l’on jouait en France René. Avec les décérébrés. Les hommes, les fiers et tout ! Et tant pis pour les croisés du punter qu’avait rien demandé. Et tous les autres. Ah ! Me ressortez pas les dossiers, qu’on va être emmerdé ! Nous on joue au Foot au vrai. Il avait qu’à être au courant que c’est un peu spartiate ici. C’est d’sa faute ! Mais l’histoire, je vous la raconte comme une exclu. Des coups comme ça c’est tous les samedis, dimanches inclus !"
RépondreSupprimerEffectivement, c'était un peu spartiate dans la tête de certain... En tout cas, je félicite l'auteur, plein de clairvoyance. Ce passage m'a donné le sourire.
Bon courage et bonne continuation à Greg et ceux qui font vivre ce blog.
A la prochaine, au détour d'un terrain dans l'Est.
Damien Humbert
Metz
Club : GJ de Terville (coach à mes quelques heures perdues)