Entretien avec le Professeur Y 1ère partie

Faut bien le dire : La grande force de ce blog ce sont ses lecteurs !! Un peu comme la grande force du foot US français réside dans ces passionnés un peu frappés qui peuplent terrains et bords de touche chaque week end.


Et voici que se profile l’ombre bondissante, le retour ou plutôt le double du plus frappé de nos lecteurs, Cassandre : Professeur Y ! Sorte de savant fou qui sévit quelque part dans nos championnats, depuis belle lurette, toutes pustules dehors, en réaction à une interview de Larry Legault récemment vue chez nos collègues d’Amerfoot, puis à celle publiée lundi ici même... Vision décalée, en action, en fusion mais aussi en propositions (enfin pas encore aujourd'hui mais ça vient!! Enfin j'espère!). Voici donc la vraie fausse interview de Professeur Y, vous ne pouvez pas le rater, car lui s'occupe de vous. Veuillez nous excuser par avance, ça brule les yeux, c'est cru, c'est brutal, c'est parti :
Entretien avec le Professeur Y (1 sur 4)

- Professeur, que diriez-vous d’un petit entretien, sur l’état du Foot pour commencer ?

- Ah, je vais avoir droit à mon interviouwe. Moi aussi, enfin ! L’interviouwe. Depuis que j’ai écouté Larry sur Amerfoot, ça m’a rendu jaloux, comprenez. Pourtant avec son style à lui comme il a, je l’ai trouvé la mine triste notre ami. Toujours aussi sérieux, réfléchi, intelligent… mais triste Larry, voilà ! Je dois bien malgré tout lui reconnaître un trait de génie, c’est quand il nous dit qu’il n’a pas d’idées ! Rien. Aucune. Pour améliorer la condition du Foot en France. Sa rescousse. Son chevet. Qu’il est pourtant pas bien, en train de crever et tout, personne voit ça. Larry oui, de sa voix discrète : La seule idée véritable qu’il aurait, c’est pas moi, c’est lui dans l’interviouwe ; l’idée serait que l’on se mette sérieusement à en avoir pour y réfléchir et de près ! Aux idées. Les faire avancer même si on en trouve pas. Et même vraiment ensemble s’il le faut. Et puis, tenez, j’ai noté quelque part tout ça au mot près :

« Notre sport attire les jeunes. On a le devoir de continuer à explorer, chercher à comprendre. Oui, réfléchir pour comprendre le phénomène. Qu’est-ce qu’il nous sépare des autres sports en France. Construire sur cette identité et ne pas rester assis devant cette progression. Il faut réfléchir sérieusement à l’avenir du Football et voir s’il n’y a pas d’autres portes, d’autres avenues à explorer. Parce que si c’est juste continuer à faire les mêmes choses qui ont été faîtes depuis 25 ans, depuis son apparition en France en présumant que tout va bien, un jour on va réaliser que ça ne suffit pas. »

- Oui, très bien Professeur. Mais justement, quelles solutions apporter ?

- Révélation, mais c’est la révélation ! Mon jeune ami allons ! Toute entière. Et vous êtes pas foutus de la voir. Vous souriez bêtement. Alors qu’il a tout dit Larry c’est là ! Les mêmes choses depuis 25 piges… relisez, RELISEZ ! Mais que faire au-delà du constat ? Vous le savez l’ami ? Admettre que ça ne va pas, c’est déjà un grand pas, mieux, progrès. Allez voir un malade vous, s’il veut rien y comprendre à sa maladie… Vous voilà bien emmerdés avec vos remèdes. S’il pense qu’il en a pas besoin. Rien, pas de guérison possible. Et vous lui ferez rien avaler, que dalle. Le reconnaître c’est avoir envie de se sauver, non ?

- Alors, si je vous écoute, quel serait le grand mal dont nous serions tous atteints ?

- Ah, vous voilà raisonnable. Enfin ! Votre maladie. Imaginiez si l’on devait en finir avec le Football un jour comme celui-ci. Mal en point comme il est. Ca donne envie d’en finir. Mais il est bien vrai mon cher ami, que notre Football se passe Outre-Atlantique. Pour l’essentiel. Ce que personne ne pourra ignorer… Voilà le début du problème. Il s’est embarqué, importé. C’est pas nous c’est les trotskistes. Plegelatte ses copains. Sa faute à lui. En plus il est parti Plegelatte, tout foutu dans le pétrin qu’on est. Et que faire de notre pratique française essoufflée. A l’agonie. Ses vieux acteurs épuisés par tant de luttes. Coincés même parfois entre eux-mêmes… Les petits arrangements entre amis, une consanguinité patente ! Et tout dans le court terme les réponses : ça tourne en rond l’ami ! Ca commence à se voir. Tout le monde et personne qui dit rien. On ose pas. Oui ça va ? Merci et vous. Et l’évolution de son jeu, pendant ce temps-là, elle est en train de crever sur le côté. Et la place de nos clubs sur le petit échiquier européen ? Rien, dans l’impasse. Le niveau des rencontres là c’est arrivé près de chez toi, presque sous ton nez. Sur notre territoire. Et bein non. On est tout content, on se satisfait de ces triomphes sans saveur. Où comme toujours, et trop souvent, c’est la fin elle justifie tout : Même les moyens ! Alors voilà des victoires collectives moyennes, vous en avez plein les dimanches. Ca n’apporte rien sur le fond des sujets traités. Réflexion sur nos structures, le jeu, les personnes qui font ce sport en France. Ca permet de faire des petits calendriers, des petites cases, des petits calculs, des petits classements. Mais l’analyse, elle, c’est qu’elle vous gueule à la gueule l’analyse, la réflexion : Qui n’avance pas, recule !

A suivre…