Les Pionniers de Tours recevaient les Mousquetaires Parisiens dimanche avec pour enjeu la tête de leur poule de Casque d’Argent. Un choc entre équipes invaincues qui a rapidement tourné à l’avantage des locaux vainqueurs 34-0 et désormais favoris pour le gain de la poule.
Guillaume Goubard, joueur sénior et Responsable communication du club nous donne plus de détails :
- 34-0 pour un choc entre invaincus, vous vous attendiez à une victoire aussi facile ? Que s'est-il passé ?
- De mémoire, les Pionniers n'avaient jamais gagné contre les Mousquetaires. Deuxième tour de playoffs en 2008 et saison 10/11, à chaque fois des défaites amères qui nous avaient empêchées d'aller plus loin dans la compétition. Oui, 34-0 on ne s'y attendait pas. Le terrain était... marécageux, vraiment. Ça n'a pas du tout aidé le passing game. On a pu installer un jeu de course lourd, ça a marché pour nous. Et notre défense a été intraitable (3 interceptions et quelques sacks). Maintenant, on va continuer de s'entrainer pour le match retour, qui sera plus corsé, ça ne fait aucun doute.
- Vous avez depuis la reprise deux américains dans l'effectif, comment cela se passe? Ils apportent ce que vous espériez?
- Reed et Chris sont arrivés la deuxième semaine de février et après un mois, on peut dire qu'ils se sont vraiment bien acclimatés au pays mais également à l'équipe et au club. Il y avait un playbook avant leur arrivée, il est resté le même, et ils s'y sont adaptés très rapidement.
En plus du terrain, la réelle plus-value de ces imports se voit surtout au niveau des entrainements. Ils sont impliqués dans les trois sections (cadets/juniors/séniors), afin d'apporter leurs savoirs et surtout leur culture foot.
Donc oui, ils apportent vraiment ce que nous espérions d'eux. A nous maintenant de capitaliser le maximum avant leur départ.
- On a pas mal parlé de vous lors de l'intersaison avec notamment l'arrivée de plusieurs Titans de Blois qui ne participent pas à un championnat cette année. Est-ce que ces Titans étaient ce qu'il manquait aux Pionniers pour passer un cap?
- Sans les Titans, je pense qu'il n'y aurait pas eu de Pionniers séniors cette année (tout du moins, pas à ce niveau). Si on fait bien les comptes, entre les transferts et les prêts, on doit être aux alentours de 50/50 Pionniers/Titans. On a récupéré des joueurs mais également des leaders. On a réussi à créer une cohésion, ce qui n'était pas gagné avec 60 km de distance. On avait perdu une demi-douzaine d'anciens cadres de l'équipe par rapport à la saison dernière (retraite anticipée !), donc cette arrivée soudaine est tombée à point-nommé.
- Le club semble avoir pris une autre envergure cette année, qu'est qui a provoqué ce bond en avant?
- C'est un travail de stabilité qui porte ses fruits au bout de 4 ans. Ça a commencé par la stabilité de l'équipe dirigeante. Avoir un bureau pas exclusivement composé de joueurs aide pour le développement du club. Les bons contacts avec la municipalité nous ont permis de devenir un club à domicile fixe (matches et entrainements ayant lieu sur le même complexe sportif). Nous avons su développer les activités jeunes (flag et initiation) qui alimentent maintenant nos équipes cadets et juniors.
Cette année, nous nous sommes risqués à l'exercice des imports. Vivement la suite !
- L'ambition pour la fin de saison c'est la montée en D2? Qui est pour vous votre principal concurrent pour la montée?
- L'ambition pour la fin de saison, c'est soulever le Casque d'Argent. La D2, c'est le bonus qui va avec. Oui, ça fait plusieurs années que le club en rêve. Et cette année, on le sent encore mieux que les fois précédentes.
Les playoffs sont ce qu'ils sont. Les Pionniers ont trop de fois échoué au deuxième tour pour prendre tout ça à la légère. Ce n'est donc pas un concurrent principal, mais 9.
Si vous voulez des noms, on peut toujours citer les Diables Rouges, les Molosses B ou le Flash B pour faire office de trouble-fête. Mais aucune équipe n'est à sous-estimer.
- A plus long terme quelles sont les ambitions des Pionniers?
- Toujours plus stabiliser notre club. Et dans une ville comme Tours cela passe principalement par les jeunes. On a un très bel exemple du côté du Mans et on aimerait essayer de l'adapter chez nous. Maintenant, c'est un projet qui demande du temps et de l'investissement, et nous savons que ça ne se fera pas du jour au lendemain.
Une des faiblesses de notre ville étudiante, c'est que le turnover des jeunes est également très présent. On perd beaucoup de joueurs que nous avons formés. Pour être sorti de l'école il y a deux ans, il est vrai que Tours ne fait pas rêver côté travail (côté ensoleillement non plus !).Mais bon, le club est né il y a 25 ans et il tient encore bien debout, c'est l'essentiel. C'est à nous d'écrire la suite.
Photo : Pionniers
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