- Cette saison avec les Caïmans avait été une super expérience: Nous avions terminé invaincus en saison régulière et avions joué la finale, qu’on avait malheureusement perdue. Mais nous avions atteint notre objectif de monter en D2. Par contre la saison avait été très difficile pour moi: J’ai accumulé des blessures toute la saison et à la fin je me suis blessé au genou et au ménisque. J’ai fait tout de même les playoffs mais ensuite mes priorités ont été de rentrer chez moi, de me soigner et de commencer ma rééducation. Ce qui m’a éloigné des terrains la plus grosse partie de l’année dernière.
- Te voilà à Nantes, comment s’est passé ce retour en France?
- L’an passé j’avais eu quelques offres d’équipes françaises mais pour différentes raisons cela n’a pas pu se faire. Le timing et les conditions n’étaient pas réunis pour que ça puisse fonctionner. Cette année c’est différent. J’avais envie de revenir en France, football ou pas et Nantes faisait partie des options. Comme en même temps les Dockers ont décidé de se restructurer et cherchait quelqu’un pour leur staff, tout était réuni pour que je signe avec eux. J’ai longuement discuté avec eux et me suis rendu compte que Philippe Charon et moi avions la même vision sur ce qu’il fallait faire pour que l’équipe progresse. Ca a rendu la décision encore plus facile à prendre.
- Tu seras seulement coach?
- Au départ je devais aussi jouer. Car je ne devais être que coordinateur offensif. Dans ce cas-là jouer aurait été possible en n’ayant à coacher que la moitié de l’équipe. Mais quand on s’est réuni pour la première fois à Nantes, les Dockers m’ont finalement proposé le poste de head coach. Un tout autre challenge qui concerne l’ensemble de l’équipe. Dans ces conditions, avec les responsabilités de ce poste, j’ai pris la décision de me concentrer à 100% sur le coaching et de ne pas jouer.
- Est ce que tu espères faire carrière dans le coaching?
- Je n’y pense pas vraiment. Ce sera ma première expérience comme head coach à ce niveau. Comme on dit je ne veux pas me mettre à courir sans savoir encore marcher. Je vais me concentrer sur le coaching des Dockers et on verra ce qu’il en ressort. Bien sûr je veux grandir et devenir un coach aussi performant que possible mais on verra selon les résultats et l’expérience que j’aurai ici à Nantes. Nous verrons jusqu’où va cette équipe et jusqu’où je peux aller comme coach.
- Quels objectifs te donnes-tu pour cette saison?
- Je veux gagner et que mon équipe gagne. On ne pense qu’au titre. C’est notre but et c’est ce que l’on essaie de faire : Construire une équipe qui gagnera le titre. En même temps je suis conscient que nous commençons un tout nouveau processus et qu’il y a encore beaucoup de travail. L’objectif est très clair mais nous l’atteindrons à notre rythme en progressant pas après pas.
- Quelles sont tes premières impressions du côté de l’effectif ? Quel style de jeu veux-tu mettre en place ?
- Tout d’abord même si ce club existe depuis presque trente ans, c’est une organisation qui se reconstruit. Dans beaucoup d’aspects c’est une équipe très jeune. Nous avons beaucoup de débutants, ce qui est vraiment bien car ils sont avides d’apprendre et nous avons l’opportunité de leur enseigner les fondamentaux, de leur donner les bonnes bases. Et puis à l’inverse j’ai la chance de pouvoir aussi compter sur un bon groupe de joueurs expérimentés et de bons athlètes. Je leur fait confiance et je crois vraiment qu’on a tout ce qu’il faut pour construire une équipe solide.
Pour ce qui est du système de jeu, nous sommes en train de revoir complètement le playbook. Nous allons avoir une approche « Spread Offense » mais je veux surtout un système qui s’adapte aux talents de mes joueurs et pas l’inverse. Nous allons faire simple et insistant sur la qualité de l’exécution. Je veux que l’attaque ait un bon équilibre entre le jeu au sol et la passe. Notre force est aujourd’hui notre défense qui nous donnera un avantage et qui peut porter toute l’équipe dans les moments clés.
- Est-ce que tu suis le football mexicain ? On a parlé d’une nouvelle ligue pro…
- J’essaie de suivre ce qui se passe au Mexique, surtout chez les universitaires. Les deux organisations universitaires, le CONADEIP pour les facs privées et l’ONEFA pour les publiques sont le cœur et l’âme du football mexicain. J’ai entendu parler de ce projet de ligue pro pour l’an prochain, avec des équipes principalement basées à Mexico. Mais pour l’instant c’est juste un projet et ce n’est pas très clair notamment qui le mène vraiment. On verra…
Longue vie aux Dockers! Bonne saison :)
RépondreSupprimerNicolas C