C'est un article de "Sports Illustrated "du 26 juillet dernier qui a révélé cette belle histoire.
Après une très longue attente, aux côtés, entre autres, de Jerry Rice et Emmit Smith, Floyd Little est entré au Hall of Fame cet été. Longtemps oublié, l'ancien coureur des Broncos doit cet honneur à un de ses fans. Voici leur histoire:
Tout a commencé par un cadeau d'anniversaire. Emilie Mackie souhaitait offrir un cadeau original à son mari pour son 40ème anniversaire. Tom, natif de Philadelphie, n'avait pas grandi comme ses amis d'enfance, en supporter des Eagles. Non, depuis ses 11 ans, Tom Mackie avait choisi une autre équipe, celle d'un joueur qu'il adorait: Les Broncos de Floyd Little. Et presque 30 ans plus tard il continuait à parler sans cesse du coureur de Denver, qui au sein d'équipes Broncos habituées aux dernières places, réalisait exploit après exploit. En 97, ses Broncos enfin victorieux d'un Superbowl il était même allé spécialement à Denver pour assister à la parade, passant pour un joyeux fou auprès de ses amis et collègues. Emilie décida donc d'appeler Floyd Little début 2003 à sa concession Ford de West Corvina en Californie. Elle lui parla de la dévotion de son mari pour lui et lui demanda si il serait prés à le rencontrer. Elle fut surprise quand Floyd lui répondit "Pourquoi pas!".
Le 20 mars 2003 Tom rencontra donc l'idole de sa jeunesse. Heureux comme un gosse et agréablement surpris par sa chère femme. Le plan était de partager une pause déjeuner. Une demie heure, une heure maximum. Mais la passion de Tom intrigua Little. Il s'aperçu que celui ci connaissait sa carrière presque aussi bien que lui et il avait le même regret: Floyd Little n'était pas membre du Hall of Fame alors que toutes ses statistiques auraient du lui ouvrir en grand l'entrée du Hall. A la fin de la journée Tom et Floyd sont devenus amis et se sont persuadés l'un l'autre qu'il fallait réparer cette injustice. Journaliste amateur (il écrit pour plusieurs sites NFL), Tom va mettre sa plume au service de Floyd, qui retrouve des espoirs oubliés depuis 20 ans.
Tom Mackie va alors passer sept années à bombarder tout les journaux du pays, tout les membres du Comité d'élection au HOF, des dizaines d'anciennes stars de la NFL d'articles et d'histoires démontrant que la place de Floyd Little est à Canton. Son "44 raisons d'élire Floyd Little au Hall of Fame" ("44" faisant référence au numéro porté par Floyd aux Broncos) se retrouve sur le bureau de tout les journalistes sportifs du pays. Tout comme le DVD des plus belles actions de Little. Puis à partir de 2006 sa biographie "Floyd Little's Tales from the Bronco sideline" écrite à 4 mains avec son idole, son ami. Il faut dire que sa "croisade" n'est pas dénuée de sens. Entre 68 et 75 seul OJ Simpson gagna plus de yards au sol que Little. Deux fois il fut le meilleur coureur de l'AFC. Et il ne faisait pas que ça chez des Broncos toujours à la traîne au classement. Il bloquait les coups de pieds, retournait les kick offs et les punts. Et sans lui, sans son aura, les Broncos seraient certainement partis de Denver en 69 ou 70 quand Birmingham et Atlanta faisaient les yeux doux à la franchise.
Les échecs pourtant s'accumulent. En 2008 ils se laissent une dernière chance. Mackie arrive à obtenir le soutien de 44 membres du Hall of Fame qui écrivent dans un nouvel ouvrage "44 Hall of Famers sur le numéro 44 Floyd Little". John Elway décrit Little comme "le plus grand Bronco de l'histoire". John Mackey écrit même "Si vous ne pouvez pas trouver une place pour Floyd, sortez moi du Hall et mettez le à ma place". Finalement le travail de Mackie paie. Le 26 août 2009 Floyd Little est présélectionné avec Dick Lebeau par le comité des anciens. Rien n'est encore gagné. Il faut obtenir 5 mois plus tard le OK de 80% des membres du Hall. Mackie écrit alors à chacun d'entre eux. Remixe, compile réécrit tout ses arguments. Puis croise les doigts. La veille du Superbowl, l'annonce est faite. Floyd Little est élu. Le 7 août dernier, à Canton, sur le podium, entre Jerry Rice et Emmith Smith, Floyd Little aura ses mots pour Mackie "Il est allé me chercher aux oubliettes de l'Enfer. Jamais je ne serais arrivé ici sans lui. J'étais son héros, il est devenu le mien".
J'en chialle...
RépondreSupprimert'es pas obligé non plus... je me doutais bien que le cynisme français allait frapper...
RépondreSupprimerune belle histoire dans ce monde cruel qu'est la NFL...bravo pour l'article!!!
RépondreSupprimerEt oui en France on aime bien craché à la gueule de ceux qui réalisent leur rêve...