Si Mc Gill part qui pour les remplacer ? : Rimouski botte en touche, Chicoutimi étudie.

En mai dernier, nous vous en avions parlé, les Redmen de McGill, la plus vieille équipe universitaire québécoise, ont créé la surprise hors des terrains. Fort d’une longue série de défaites, qu’ils viennent de stopper ce week-end avec une victoire 36-9 face aux Mounties de l'Université Mount Allison (l’ancienne équipe de Larry Legault), les Redmen en ont assez et ont présenté une demande auprès de l'Association du sport universitaire de l'Ontario (SUO) pour les rejoindre. Ils quitteraient ainsi la Ligue de football universitaire du Québec (LFUQ) où la concurrence sportive et médiatique est trop forte. Officiellement ils se sentiraient historiquement plus proches des Universités Ontariennes… Les raisons semblent plutôt être un mélange de sportif et de financier.

Dans ce contexte il ne fallait pas attendre plus longtemps pour que les amateurs et observateurs se mettent à réfléchir à l’arrivée d’une nouvelle équipe universitaire venant d’une autre structure de la Belle Province. Et voilà la danse des acronymes, puisqu’en tête des rumeurs on retrouve l’UQAM, UQAC ou encore l’UQAR…

Première à sortir publiquement à ce sujet, l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) qui ne semble pas partante :

«Pour le moment, nous n'avons aucune intention dans ce dossier. Nous en avons discuté et on pense que ce n'est pas accessible. Il nous apparaît évident que les coûts liés à un programme de football universitaire sont trop élevés. Il faudrait entre autres embaucher quatre ou cinq entraîneurs à temps plein» déclare Bernard Ouellet, en charge des programmes sportifs de l'institution.

Selon les estimations de la direction, il faudrait au moins 500 000$ par année pour maintenir un tel programme (soit +ou- l’équivalent du 1er budget français). Autres arguments défavorables cités par l’UQAR: Le faible bassin de population (46 860 habitants) et la très forte densité de femmes parmi les étudiants, qui est au-delà de 65% sur les quelque 2500 étudiants du campus rimouskois (vous savez où aller faire vos études messieurs !).

Selon nous le réel potentiel viendrait plutôt de l’Université du Québec à Montréal (l’UQAM à ne pas confondre avec l’Université de Montréal, l’UDEM), mais surtout de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), haute terre de sports. L’université qui a répondu à ces rumeurs dit être en phase de réflexion, mais ne semble pas être contre l’idée à moyen et long terme.

Une création d’équipe qui pourrait plaire à certains de nos compatriotes, joueurs au Cegep de Chicoutimi.

Affaire à suivre…

Julien CV