Belette nous avait déjà parlé d’un toulousain parti sous les Tropiques, http://elitefoot.blogspot.fr/2011/12/un-ours-de-toulouse-champion-du-bresil.html il y a désormais deux français dans le jeune championnat brésilien. Même si sportivement le Brésil n'est pas encore au niveau de la France, il semblerait que médiatiquement ils ont en seulement 3 ans d'existence, réussit à faire bien mieux que nous en plusieurs décennies…
Revenons donc sur tout cela avec le linebacker Johann Personnaz...
- Bonjour Johann, avant tout merci de nous accorder quelques minutes pour nous parler du football au Brésil. Avant de commencer peux-tu nous faire un petit historique de ton parcours dans le football?
- Bonjour, j'ai commencé le football en 2004 aux Black Panthers dans la section junior. On a remporté le championnat de France junior cette année- là face au Flash. Ensuite j'ai continué à jouer pour les Blacks avec une campagne EDF junior. En 2008 j'ai joué sur le practice squad des Concordia Stingers à Montréal puis intégré l'équipe de France senior et participé au Championnat d'Europe. J'ai fait une première saison au Brésil en 2010 avant de revenir jouer avec les Blacks jusqu'à aujourd'hui.
- S'exporter en Amérique du Nord devient très courant pour les français, mais on a aussi quelques joueurs qui innovent, on en a vu partir en Croatie ou au Mexique par exemple, mais pour ta part tu as opté pour le Brésil. Comment en es-tu arrivé à jouer là-bas?
- J'ai plutôt pris la réflexion dans le sens inverse. J'avais comme projet de partir au Brésil en 2010 et c'est naturellement que j'ai cherché un club sur place pour pouvoir continuer à jouer. J'ai été mis en relation avec l'unique club de Rio à l'époque (Fluminense Imperadores). Ça été une très belle expérience pour moi, alors quand j'ai eu l'occasion de repartir cet été au Brésil, j'en ai profité pour jouer de nouveau. Le planning du championnat brésilien est compatible avec le championnat français car il commence début juillet et se termine en décembre.
- Comment est le championnat par rapport à l’Élite dans laquelle tu évolues d'ordinaire?
- Le championnat brésilien existe maintenant depuis 3 ans. Il est parti de rien et progresse très rapidement. J'ai vu une grande évolution dans le jeu entre 2010 et aujourd'hui. Cependant il reste encore en retrait par rapport aux principaux championnats européen et notamment l'Elite. À la vitesse où le sport se développe je ne serai pas étonné que d'ici quelques années ce championnat devienne très compétitif. L'équipe nationale se met également en place et commence à jouer des matchs internationaux. Des coachs et joueurs étrangers notamment nord- américains arrivent dans quasi toutes les équipes, les sponsors et les médias commencent à suivre (1 match de championnat par semaine diffusé sur ESPN Brasil), il y a de grandes opportunités de développement pour le sport. De nombreuses équipes sont associés aux clubs de soccer et bénéficient de la notoriété, des sponsors, structures d'entraînements et supporters. C'est le cas pour nous avec Fluminense mais aussi d'autres équipes comme Vasco, Botafogo, Corinthians, Palmeiras... etc.
- S'agit-il d'une préparation pour le championnat français ou tu le vis beaucoup plus comme un amusement?
- Je le prend vraiment comme une opportunité de voir quelque chose de complètement différent, de pouvoir apporter un plus et de l'expérience à mon équipe. Dans le même temps ça me permet de rester la tête dans le football et de garder le rythme, c'est idéal. Il ne s'est passé 3 semaines entre la finale Elite et le premier match ici, après la déception de la finale c'était bien de se replonger directement dans une compétition.
- Tu joues en France et au Brésil, tu suis beaucoup de sports, tu travailles dans le ski. Le sport, c'est ta drogue?
- Heureusement non pas une drogue, mais je trouve ça plutôt cool de pouvoir baigner dans cet univers dans la vie professionnelle et privée. Y a plus stressant comme univers !
- Une petite dédicace? le mot de la fin?
- Je veux faire une dédicace à mon Head Coach ici Otavio Roichman qui m'a permis de jouer et qui apprend le français. Lui faire lire cet article lui fera un bon entraînement. Sinon je salue toutes les personnes en France (et au Québec) qui ont suivi et encouragé les Black Panthers cette saison. Enfin j'aimerais dire qu'il est vraiment facile de venir jouer et s’intégrer ici, alors si certains sont tentés par une expérience en Amérique du Sud, plusieurs clubs sont capables aujourd'hui de fournir un logement et parfois même un petit salaire à des joueurs étrangers.
- Merci d'avoir répondu à ces questions. Profite pas trop des bonnes choses et verse une larme pour ceux qui restent au pays...
- Merci Elitefoot. A+
Julien CVC
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