A la découverte de Vanderbilt. Possible "Cendrillon" de la NCAA 2012
A moins de deux semaines du début de la saison NCAA, petit détour chez une des équipes qui pourraient surprendre cette année : Les Commodores de Vanderbilt University.
Pour comprendre un peu mieux ce que sont les Commodores revenons un peu en arrière. Cornelius Vanderbilt était l’américain le plus riche de son époque. Ce New Yorkais avait fait fortune dans le transport maritime de passagers à une époque où pour se déplacer de New York à San Francisco ou plus simplement de Philadelphie à Boston, le bateau à vapeur était le moyen le plus économique et fiable. Avec des méthodes qui ne sont pas sans rappeler 150 ans plus tard celles employées par les compagnies aériennes « low cost » il accumula une fortune colossale. Arrivé à la fin de sa vie, dans la grande tradition des millionnaires américains allant de Carnegie à Bill Gates, il voulut mettre une partie de cette fortune au service de la communauté. La guerre de Sécession terminée depuis peu, lui le Yankee pur jus qui n’avait jamais mis les pieds dans le Sud, pensa qu’il serait judicieux de faire quelque chose pour aider les Etats du Sud à se remettre sur pied tout en essayant d’améliorer l’image détestable qu’avaient les industriels du Nord dans cette région. Un cousin par alliance lui parla d’un projet d’Université à Nashville. Il offre alors une substantielle somme d’argent pour aider cette initiative. Pour le remercier les premiers dirigeants de l’Université décidèrent de lui donner son nom. Vanderbilt University était née.
Université privée et élitiste, Vanderbilt est devenue la plus prestigieuse fac de tout le Sud. On y joue au football très tôt et les équipes des Commodores sont parmi les meilleures du Sud jusqu’aux années 30. Vanderbilt est ainsi un des membres fondateurs de la SEC, conférence qu’elle n’a jamais quitté. Mais voilà… seule école privée au milieu d’énormes Universités d’Etat, Vanderbilt a du mal à exister dans un sport où les critères académiques draconiens imposés par la direction de l’Université interdisent au staff l’accès à la grande majorité des meilleurs joueurs de high school. Comme Rice en Big12, Duke en ACC ou Northwestern en Big 10, « Vandy » souffre d’être une fac de « grosses têtes »… Aucun titre SEC en plus de 75 ans, 5 petites participations à des Bowls. Vandy est le petit Poucet dans la bande d’ogres qu’est la surpuissante SEC.
Pourtant depuis quelques temps les Commodores ont décidé de ne plus être LA victoire facile de l’année pour le reste de la Conférence. L’objectif à terme est clair : Devenir le Stanford du Sud. Une Université qui peut être à la fois en haut de la hiérarchie des producteurs de Prix Nobel ET de Quarterbacks NFL. Se décidant à recruter dans tout le pays les joueurs pouvant prétendre être compétitifs à la fois sur le terrain et en classe, les premiers succès se font sentir. Pour faire venir les meilleurs le directeur athlétique a résumé ainsi sa politique : « Nous sommes les seuls à permettre d’obtenir un des meilleurs diplômes du Monde tout en jouant dans la meilleure conférence du football universitaire». Les Commodores obtiennent ainsi une victoire en 2008 au Music City Bowl contre Boston College sous le règne de Bobby Johnson et voient passer enfin des joueurs de qualité comme le QB NFL (Broncos, Bears) Jay Cutler. Succès vite refroidis en 2009 et 2010 par des fiches de 2-10. Mais l’an dernier l’arrivée de James Franklin a relancé la machine et après deux victoires en SEC (contre Ole Miss et Kentucky) et une défaite honorable contre Cincinnati au Liberty Bowl, les Commodores ont de sérieux espoirs pour cette nouvelle saison. Bien sûr on ne parle pas de titre national ou de conférence mais pourquoi pas d’une fiche équilibrée en SEC… En tout cas terminés les jours sombres où les abonnements à l’année étaient divisés par deux les saisons où leurs puissants et populaires voisins de Tennessee ne venaient pas jouer à Vanderbilt !
Pour cela James Franklin s’appuiera sur un nom bien familier en football: Un QB nommé Rodgers. Pas Aaron des Packers bien sûr, mais son petit frère Jordan ! A ses côtés on retrouve le coureur Zac Stacy qui l’an passé a battu le record de l’école avec 1193 yards au sol et 14 Tds et qui sera cette saison bien aidé par Warren Norman, coureur lui aussi mais blessé toute la saison dernière après une excellente année freshman : 783 yards. Comme la ligne offensive aura 4 starters sur 5 de retour, on peut espérer que là aussi ce soit solide. La défense était, elle, 18ème du pays l’an passé et aura 7 starters de retour, de quoi avoir un peu plus de confiance pour affronter les mastodontes de la Conférence.
On suivra avec attention leur second match de la saison où ils se déplaceront à Northwestern, une équipe qui essaie d’appliquer les mêmes recettes mais dans la Big10. Avec un calendrier SEC plutôt clément cette année (Ni Alabama ni LSU ni Arkansas, Tennessee, Florida et Auburn à domicile), un second bowl de rang, ce qui serait une première pour « Vandy » est raisonnablement envisageable.
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faut dire que Vanderbilt est la seule ecole du SEC a ne pas recruter les superstars avec un QI d un chiffre (cf morris claiborne, tyrann mathieu...)
RépondreSupprimerdonc oui c est plus dur de gagner mais au moins cette ecole offre a ses etudiants une solide bequille si leur carriere sportive ne va pas plus loin que la fac. Il faudrait plus d ecoles comme ca dans le sud