Sammy Baugh, QB, corner et punter.

Oubliés depuis un demi siècle, les Frogs de Texas Christian University on refait parler d'eux cette année. Cela a aussi fait se replonger de nombreux journalistes dans les archives de leur "belle époque" celle de leur plus illustre joueur: Sammy Baugh.

Vainqueur du Sugar Bowl 1936 et du Cotton Bowl 1937, Baugh était un athlète extraordinaire, excellent joueur de baseball, il portait 3 casquettes avec le maillot de TCU: Quarterback, corner et punter. Après sa brillante carrière à TCU il joua 15 ans sous le maillot des Redskins de Washington. Il devient alors l'un des premiers grands quaterbacks de l'ère moderne dominant la NFL à ce poste durant toutes les années 40. Dans une ligue dominée encore par le jeu de course il accumule les records et participe à la révolution du jeu de la ligue pro. C'est avant tout pour ses performances de QB qu'il est élu au Hall of Fame en 1963.

Il ne faudrait pourtant pas oublier qu'il continua à briller dans d'autres aspects du jeu. Cornerback et punter, il est en 1943 le meilleur passeur de la ligue, le meilleur punter et le meilleur intercepteur, un exploit qu'on ne reverra sans doute plus jamais! Cette même saison contre Detroit il lance 4 passes de touchdown et intercepte 4 fois le QB adverse!

Sammy Baugh détient encore un record: Une moyenne de 51.4 yards par punt sur une saison (1940) et c'est peut être à ce poste qu'il reste un joueur à part dans l'histoire de la NFL. Le football des années 40 était beaucoup plus proche de notre rugby que le football moderne peut l'être. Le QB était aussi un ouvreur et le jeu au pied un élément très important. On y tapait encore des drops (oui oui les drops sont autorisés en football américain, et Doug Flutie en hommage à cette époque en marqua un lors de son dernier match NFL pour transformer un TD, le premier drop tenté depuis des décennies en NFL), même si depuis que le ballon avait été allongé en 1934 ils étaient devenus rares. La spécialité de Baugh était les punts placés, à la manière des meilleurs ouvreurs de rugby à 15. Il puntait d'ailleurs très souvent dès le 3ème down. Sur un 3ème et long, si il voyait les safeties adverses s'avancer pour mettre de la pression et ses receveurs bien couverts, il n'hésitait pas à taper au pied derrière les défenseurs pour faire rouler le ballon le plus loin possible et "clouer" l'adversaire tout prêt de sa end zone. Une tactique qu'il travaillait à l'entraînement en visant des draps qu'il posait dans les coins du terrain.

Sammy Baugh s'est éteint à 94 ans l'an passé. Un an avant que sa vieille université ne revienne à la mode. A l'heure où le jeu NFL manque parfois d'audace, peut être faudrait il aussi remettre à la mode certaines de ses vieilles méthodes.

Tebow: Au coeur de la polémique.

Ces derniers jours Tim Tebow ne fait pas parler de lui que par ses performances sur le terrain ou sur les spéculations sur l'équipe NFL qui le draftera en avril.
En effet le voilà au centre d'une polémique qui prend aux Etats Unis des proportions dépassant largement le cadre du sport. L'origine de cette polémique? Une publicité que presque personne n'a vu mais qui fait couler des hectolitres d'encre.

On le sait le (désormais ancien) quaterback des Gators de Florida est très croyant. Ses parents sont des missionnaires qui ont un orphelinat et une mission évangélique aux Philippines. C'est d'ailleurs là que Tim est né et où il a passé ses trois derniers étés travaillant pour ses parents. Comme cela est permis aux Etats Unis c'est à la maison qu'il a été instruit, loin des écoles et lycées publics (il a d'ailleurs bénéficié d'une dérogation pour pouvoir jouer au football dans l'équipe d'un lycée où il n'était pas inscrit!). Une éducation basée sur la Bible et les valeurs chrétiennes. Tim Tebow qui a été vite surnommé "The Chosen One" (l"Elu") à Florida affichait à chaque match le code d'un verset de la Bible sur son visage. (photo) Il s'est fait aussi le porte parole de tout ces jeunes américains qui prônent la chasteté jusqu'au mariage.


Jusque là cette foi affichée ne provoquait pas plus que de l'admiration et du respect pour ceux qui la partagent avec lui et au pire un peu d'agacement mêlé d'un soupçon de cynisme pour les plus sceptiques. Mais l'annonce de la présence de Tim et de sa mère dans une publicité devant être diffusée lors du prochain Superbowl a tout changé.

Alors quelle attendait la naissance de Tim aux Philippines, Maman Tebow tomba malade. Les médecins lui conseillèrent d'avorter. Guidée par ses convictions religieuses elle refusa et finalement elle et son fils s'en tirèrent sans dommages. C'est cette histoire que l' association chrétienne "Focus on the Family" veut raconter dans cette publicité, avec pour objectif la lutte contre l'avortement, un sujet hautement polémique aux Etats Unis. Les détails du contenu du message de 30 secondes (qui coûtera à "Focus on the Family" 3 millions de dollars pour être passé) sont encore secrets, mais cela n'a pas empêché la polémique de gonfler ces derniers jours. Editorialistes autant sportifs que politiques, de la presse écrite, des radios ou de la télévision en ont fait un des grands sujets de conversation de l'Amérique de cette fin janvier. Les insultes fusent de tout bords, les forums internet débordent de messages, de commentaires. Une seule chose est certaine: L'image de Tim Tebow ne sortira pas indemne de cette affaire et le voilà définitivement classé comme parfait héros par la droite conservatrice et comme détestable bigot par la gauche libérale.

NFL News... avec ou sans intérêt!

Tout est calme en NFL? 10 jours sans rien à patienter avant le feu d'artifice final? Que nenni! La NFL est une machine à "news" 365 jours /365!
Hier ainsi on a appris que:

* Brett Favre a annoncé qu'il y avait de fortes chances qu'il ne rejoue pas en NFL... La même annonce que celles qu'il a fait à la fin des 4 dernières saisons (avec ou sans larmes comme lors de son annonce de l'an passé ici en photo). Une vraie tradition du mois de janvier. En termes journalistiques on appelle ça un "marronnier"!

* Le premier entraînement de Tebow après sa carrière à Florida a été calamiteux (il se prépare pour le Senior Bowl). Snaps relâchés, receveurs démarqués manqués, mauvaises lectures des défenses... Dans le monde très nerveux et réactif des scouts NFL il a du plonger d'une bonne dizaine de rangs dans les "mock drafts". Il aura évidemment largement le temps de se rattraper mais en une petite heure "son action en bourse" a fait un plongeon.

* Le Président Obama a dit qu'il serait un supporter des Saints pour le Superbowl. Oui je sais... on s'en fout.

* Obama fait comme il veut du moment qu'il ne nomme pas Rex Ryan aux affaires étrangères. Surtout quand on lit sa dernière déclaration après la défaite de son équipe contre les Colts : "Il n'y a pas de raison de ne pas être fier d'être un Jet. Et je le dis à mes joueurs, si ils rencontrent des gens qui leur disent le contraire ils n'ont qu'à leur en mettre un dans la gueule". Charmant.

Superbowl: Miami, Louisiana

Et bien voilà , nous y sommes, Saints et Colts sont les heureux élus pour participer à ce 44 ème Superbowl.

Une chose est sure on fera la fête dans 15 jours dans le vieux quartier chic du Garden District, à quelques centaines de mètres du Superbowl. C'est là que depuis ses glorieuses années sous le maillot des Saints, vit Archie Manning, c'est là qu'ont grandit ses fils Payton et Eli (en photo devant leur maison avec leur mère et leur frère ainé). Dans une Amérique où plus personne ou presque ne vit dans les centre villes, où une grande partie de la population dort (à défaut d'y travailler et d'y vivre vraiment) dans des banlieues sans âme, souvent loin de sa région d'origine, le lien qui unit la ville de la Nouvelle Orléans avec la famille Manning est presque un anachronisme. Les Mannings, Père, Mère et Fils font autant partie de la ville que les balcons en fer forgé du quartier français, les vieux tramways et les croissants du café du Monde. Tout le monde les connaît, tout le monde les rencontre régulièrement dans les rues de la ville, tout le monde fait un peu partie de la famille. Pour avoir personnellement eu la chance de voir les Colts au Superdome lors de la présaison 2002, et l'ambiance magnifique qui régnait ce jour là dans ce stade qui n'avait pas encore connu les malheurs de Katrina, je sais à quel point il sera difficile pour de nombreux louisianais de choisir leur camp dans 2 semaines. Quoi qu'il arrive donc, ce sera déjà avec 10 jours d'avance Mardi Gras dans la Big Easy dimanche 7. Dommage simplement que le match ait lieu à Miami.

Pour en arriver à cette affiche, il aura fallu que Brett Favre (presque un voisin d'ailleurs, lui qui est issu d'un petit coin du Mississippi à deux heures de N.O.) lance une calamiteuse dernière passe, peut être la dernière de sa carrière. Son équipe avait pourtant dominé les Saints pendant presque toute la partie, muselant l'attaque des Louisianais (pas la moindre passe réussie de plus de 20 yards, un Reggie Bush transparent), accumulant les yards (plus de 200 de plus que les Saints) mais ne réussissant pas à capitaliser leurs ballons (5 pertes de balle). Des regrets les Vikings et leurs fans n'en manqueront pas... de quoi motiver Favre pour revenir l'an prochain?

Côté Indianapolis, moins de suspens, malgré une bonne entame, les Jets n'ont pas pu tenir le rythme. La défense des Colts, qui a défaut d'être impressionnante physiquement est d'une rapidité et intelligence tactique rare, a rendu complètement inefficace le jeu au sol, pourtant le meilleur du pays, des New Yorkais. C'est plus qu'il en fallait pour Peyton, encore impérial, toujours impeccable et ses receveurs (Reggie Wayne, un autre natif de la Nouvelle Orléans et l'incroyable Pierre Garçon -qui n'est pas Cajun comme son nom pourrait le laisser croire mais haïtien!-).

Ces deux finales de Conférence désignent logiquement (et de 4 points chez les books de Vegas) les Colts comme favoris, une belle machine sans défaut conduite par le meilleur "pilote" de la ligue. Mais les Saints, à l'image de leur ville, plus fantasques, plus imprévisibles peuvent surprendre. Greer et Vilma leaders d'une défense qui est souvent perméable mais s'est fait une spécialité des gros jeux et des prises de balle, Brees et Bush les talentueuses stars d'une attaque explosive qui a accumulé les records ces dernières années n'ont pas dit leur dernier mot.

Dans un Miami qui sera pour un week end un peu au bord du Mississippi, la fête devrait être belle. Même si Zach Richard et un des ces vieux jazz bands du French Quarter auraient sans doute été plus de mise que les dinosaures de "The Who" pour le show de la mi temps.

France: Le club de la semaine

La saison 2010 repart sur le même rythme que la saison 2009 pour le Flash de la Courneuve.

Plus que jamais favoris pour un 6ème titre national de suite, ils n'ont pas fait dans la dentelle pour l'ouverture de la saison Elite. Lors du classique "Ballard Bowl" à Aix en Provence ils ont en effet sévèrement battu les Argonautes sur le score de 37 à 8. Le duo QB/WR, auteur de deux TDS à Aix , D.B. Barnes, M. A Soumah devrait faire souffrir plus d'une défense cette saison. Barnes lança même un troisième touché pour améliorer encore ses stats.

Le bon week end ne se résume d'ailleurs pas à l'équipe Elite pour le Flash. Les juniors se sont en effet imposés sur leurs voisins Molosses sur le score de 7 à 0. De quoi relancer leur saison dans leur poule très relevée où les Spartiates restent favoris. Les juniors sont à ce jour les seuls membres du club à avoir perdu un match cette saison, les Cadets dominent en effet leur poule avec 4 victoires et les "B" la leur, en Casque d'Argent, avec 3 victoires au compteur.

Avec donc une fiche globale du club à 10-1, la saison 2010 part donc sous les meilleurs auspices pour La Courneuve.

Interview de Fabrice Clément de W9


François Billault a pu obtenir un entretien avec Fabrice Clément, le responsable des sports du groupe M6 avant la diffusion du Superbowl sur W9. Il nous a confirmé, comme nous vous en avions parlé il y a quelques jours, que cette retransmission serait basée sur les facettes "show" et "Made in USA" plutôt que sur les aspects sportifs et tactiques du match.


Elite Foot : Avez-vous découvert le foot US quand vous étiez chez Canal +?


Fabrice Clément : Je vous le confirme car je l’ai produit pendant 15 ans chez Canal. J’ai aussi de la famille à Boston, où j’ai suivi les Patriots depuis le début des années 80. Je suis aussi un fan des Chargers car j’ai participé à cinq Coupes de l’America (qui se déroulaient principalement à San Diego) et à l’époque je devais rester plus de 4 mois sur place. Donc mes attaches sentimentales vont vers ces deux équipes


EF: A l’époque, quels sont les faits ou éléments qui ont marqués un professionnel de l’audiovisuel comme vous?


F C: Tout d’abord c’était l’architecture des stades qui dans les années 80 étaient impressionnantes mais aussi le fait qu’ils étaient déjà pleins à craquer, et l’ambiance qui était festive et familiale, il n’y a pas d’agression comme en Europe, donc c’était un choc! Quand je suis aux USA, j’en profite toujours pour aller voir un match de NBA, NHL ou MLB.


A l’époque aussi il y avait aussi un fossé technologique en termes de retransmissions par rapport au soccer européen. Aujourd’hui ce fossé a quasiment disparu par rapport aux grands événements sportifs européens.


EF: Pendant vos années Canal, pourquoi aucun match de la NFL Europe n'ont été retransmis alors que les chaines de TV Anglaises, Allemandes et Hollandaise le faisaient?


F C: Je pense que l'intérêt de la NFL est différent dans les autres pays. L’approche de Canal était plus dans une logique d’aller chercher une poignée de personnes fans de football américain, de NBA, de Boxe et de Golf, en additionnant tous ça cela fait une offre globale qui va attirer un nombre conséquent d’abonnés.


Concernant la NFL Europe, là on s’adresse vraiment à un public de connaisseurs purs et dur, avec un jeu inférieur, et cela à été jugé trop faible pour attirer des abonnés.


EF: Maintenant, quel fut l’événement déclencheur entre le Groupe M6 et la NFL?


F C: En réalité la NFL et nous sommes en contact depuis longtemps en fait, comme toute grande entreprise la NFL fait son travail de vendre son produit et de l’exposer auprès des médias et de s’adresser à tout le monde. La NFL a pour but de diffuser à la plus grande audience possible son joyau qu’est le SuperBowl. Donc on se croise depuis longtemps au cours des différents appels d’offres. Dans un premier temps la rencontre n’a pas pu se faire car à un moment donné ils ont trouvé le maximum de puissance de diffusion avec France TV et aussi le fait est que W9 n’existait pas encore. A la fin du contrat avec France TV, ils ont interrogé tous les diffuseurs. A partir de là, ce qui était important pour la NFL c’était l’intérêt véritable que l’on pouvait montrer sur l’événement et non pas l’aspect financier, le fait que je j’avais déjà de l’expérience avec Canal a joué un rôle dans leur choix.


E F: Avez-vous un objectif en termes d’audience ?


F C: Non pas vraiment car entre minuit et 4 heures du matin, c’est assez difficile, par contre attirer les fans de football US en France mais aussi des néophytes plus sur l’aspect de l’événement, oui! Si on réussi a faire dire au gens, tiens hier soir j’ai vu l’hymne national Américain chanté par un tel, ou bien l’escadrille de l’Air Force pendant le Superbowl (SIC), alors là on aura rempli notre mission.


E F: Etes-vous en concurrence avec ESPN América ?


F C: Eux, ont une mission pure et dure de sport américain en langue anglaise uniquement, alors que notre focus est de vivre l’événement de l’intérieur avec tout ces shows. Nous serons en direct du début à la fin de Miami. La vocation de W9 n’est pas d’être une chaine sportive mais généraliste même si on a retransmis des événements comme l’Euro.


E F : Est-ce que le groupe M6 a un contrat de plusieurs années avec la NFL ?


F C : Oui de 3 ans sur le SuperBowl et les finales de conférences.


EF : Et le match des International Series ( joués à Londres pour l'instant)?


F B: Non uniquement le SuperBowl et les les finales de conférences.


EF : Pourquoi avoir abandonné l’idée du plateau avec ses invités alors que les chaines européennes comme SKY continuent de le faire?


FC : Comme pour Canal l’attention est portée sur ce qui se passe dans le stade et rien d’autre. Le va et vient sur le plateau avec des commentaires de spécialistes fausse le rythme du spectateur. Sky s’adresse à un public Anglo-saxon plus connaisseur de la NFL. D’ailleurs d’autres chaines en Europe utilisent ce format avec seulement le stade et n’en sorte jamais.


E F: France TV reste présent dans l’image des aficionados de la NFL En France, car le Superbowl était comme une fête pour eux avec les festivités dans les couloirs de France TV. Peut-on espérer quelque chose de similaire avec W9 ?


F C: Pour cette année non, nous avons décidé de faire un voyage de presse à la Nouvelle Orléans durant le weekend end dernier pendant le match des Saints. Mais les soirées festives existaient déjà à Canal.


EF : Oui, c’est vrai je me rappelle que pendant le 1er superBowl de Canal, des joueurs de mon équipe étaient sur le plateau juste avant la retransmission?


F C: Oui je suis assez admiratif de la communauté du football américain en France qui comme les golfeurs sont assez pointus et prêt à soutenir les éléments




E F: On semble aller vers un SB, New Orléans contre Indianapolis, avez vous un favori ?


F C : Mon côté affectif va vers les Saints et la Nouvelle Orléans, car j’admire déjà le Superdome, mais aussi avec tout ce qui s’est passé avec Katrina et la volonté de tout cette ville de reconstruire, d’aller de l’avant.


E F: Que peut-on souhaiter à W9 et au foot us en ce début d’année?


F C: D'abord d’assister à un bel événement, car même si vous faites un super retransmission, si le match est pourri ou s’il pleut cela ne sera pas super joyeux. Donc il faut que cela reste festif, qu’il y ait du suspens et il y aussi le grand retour des Who! (au show de la mi temps)



Ef : Merci et à bientôt!

Un stage de haut niveau cet été

Pour tout ceux qui veulent passer une partie de leur été à se perfectionner, n'hésitez pas à participer à l'EIFA version 2010. Une équipe "all star" de ce qui se fait de mieux dans le coaching québécois (dont Xavier St Ours ici en photo) sera présente pour ces deux stages à Villepinte et Aix en Provence.

Interview d'Emmanuel Maguet, coach des Kangourous.

Emmanuel Maguet, le coach des Kangourous de Pessac nous a accordé un peu de temps pour faire le point sur le début de saison tonitruant des Girondins:

- Comment expliquez vous ce beau début de saison de votre équipe? :
- Bon le calendrier a joué quand même beaucoup, deux matchs à la maison contre deux équipes qui ne sont peut être pas les meilleures de la poule... Les Servals descendent de l'Elite mais ils ne sont pas encore à leur meilleur niveau c'est sur. Notre groupe arrive à maturité tant du point de vue physique que mental. Cela fait 4 ans que je suis là et le travail commence à payer. Les joueurs commencent à être à l'aise avec ma manière de fonctionner, notre jeu... Et en plus on a une excellente génération de jeunes qui arrive (équipe junior demie finaliste à 9 l'an passé).

- Quels sont vos objectifs pour cette saison?:
- Avant tout le maintien. Le reste sera du bonus. Perdurer en D2, ce que le club n'est jamais arrivé à faire jusque là. A terme on espère monter en Elite dans les 5 ans mais cette année on veut continuer à se structurer, à se stabiliser à ce niveau.

- En dehors même des résultats de l'équipe sénior, la Kangourous semblent progresser d'année en année...
- Oui notre équipe junior a de bons résultats, on commence à faire parler de nous sur Bordeaux. On a un employé au club depuis le début de la saison et on avance, ça commence à prendre de l'ampleur. Depuis l'an passé on a un stade bien mieux placé, accessible en tram depuis le centre de Bordeaux. Une des bonnes surprises de ce début de saison c'est de voir la tribune pleine à chaque match, même quand le temps n'est pas beau comme pour le match contre Clermont.

- Comment voyez vous le championnat, la poule Sud?
- En D2, le plus important, ce qui fait la différence c'est comment les équipes arrivent à gérer les déplacements, très longs dans ce championnat. C'est pas simple de disposer d'un effectif qui tient la route quand on doit se déplacer loin, tout un week end avec des joueurs qui sont tous amateurs avec leur vie professionnelle et personnelle à prendre en compte. Les équipes de la poule ont des niveaux assez proches mais ceux qui arriveront à être compétitifs à l'extérieur finiront devant. Cette saison je pense que Toulon est le favori de la poule, ils ont fait un gros recrutement et ils devraient finir premiers. Ensuite les Centaures et leur duo WR/QB Dable-Braisaz qui est d'un excellent niveau.

- Justement les Centaures, c'est votre prochain match...
- On va aller à Grenoble sans pression. On aura pas mal d'absents je pense, et on est obligé de mettre au repos certains juniors qui font les deux championnats. Mais on a l'avantage d'avoir joué déjà deux matchs. On a pu s'entraîner sans aucun problème depuis le début de la saison, grâce au doux climat local et à notre terrain synthétique. Les Centaures eux n'ont pas pu encore faire de match et n'ont pas pu s'entraîner dans de bonnes conditions ces dernières semaines. On verra. Mais je préfère être dans ma position que dans celle de Franck Lazaro (le HC grenoblois).


- Vous êtes aussi responsable technique FFFA pour le Sud Ouest, que pensez vous de l'évolution du foot Us dans le Sud Ouest ces dernières années?
- Je suis dans la région depuis 5 ans et le niveau n'a plus rien à voir! Je crois qu'on est une des régions les plus dynamiques du pays. Bien sur on est pas encore à la hauteur de la région parisienne ou du Sud Est mais on a rattrapé beaucoup de retard. Avec le pôle de Pessac, la ligue et tout les clubs, le travail avance très bien. Que ce soit Biarritz, Pau, nos voisins des Devils, sans parler des équipes de la ligue Midi Pyrénées, en cinq ans les progrès ont été spectaculaires.

NFL le point

Avant de se régaler devant les finales de Conférence (21h00 dimanche pour l'AFC, Minuit 40 pour la NFC, les deux retransmis live sur ESPNA), un petit retour sur ce dernier week end....

Le vieil adage dit que ce sont les défenses qui gagnent les championnats. Comme tout vieux proverbe, il y a sûrement autant de cas où l'inverse a été vrai dans le passé, mais pour les matchs du week end dernier ce ne fut jamais aussi exact. Les quatre vainqueurs ont tout en effet en commun d'avoir réussi d'une manière ou d'une autre à dominer l'attaque adverse:

* Les Colts ont stoppé le jeu de course puissant de Baltimore, faisant pour ainsi dire du Raven pour battre les Ravens. Avec au milieu de tout ça et démontrant toute sa classe, un Brackett atomique.

* Les Jets ont retrouvé le Darrelle Revis du début de saison et ont ainsi annihilé le jeu de passe de Rivers et des Chargers. Après visionage les spécialistes se sont aperçu que San Diego, craignant la nouvelle vedette des jets, n'avait pratiquement jamais osé lancer la balle du côté de Revis. Le bilan de ce côté du backfield: 1 passe réussie pour une perte de terrain et une interception! Avec seulement une moitié de terrain pour jouer et un running game vieillissant les Chargers se sont retrouvés complètement désarmés. San Diego aurait tout de même pu sortir de ce traquenard si son Kicker Kaeding n'avait pas craqué... Après 69 field goals de suite réussis de moins de 40 yards de distance il en a loupé deux dimanche...

* Avec un J Greer de retour en forme et une prise de risque maximale, la défense des Saints a fait subir un enfer à Warner, sous pression. Même si ils n'ont réussi qu'un sack et une interception, les Saints n'ont jamais permis à Arizona de poser son jeu de passe inarrêtable la semaine précédente contre les Packers. Avec une attaque comme la sienne, c'est plus qu'il n'en faut à la Nouvelle Orléans pour gagner.

* Rarement dans des playoffs NFL une unité a réussi un match aussi parfait que celui réalisé par la ligne défensive des Vikings. Tony Romo n'a pas lancé la moindre passe sereinement durant ce match. Omniprésents, les Edwards, Allen et consorts n'ont laissé aucune chance aux Cowboys.

Petits et modestes pronostics pour dimanche:

- Une victoire sans trop trembler pour les Colts. Battre Peyton Manning à domicile en playoffs est un exploit qui me semble hors de portée des Jets. Surtout que l'effet de surprise s'est évaporé et qu'Indianapolis les prendra très au sérieux.

- Une victoire sur le fil pour les Vikings. On peut espérer un très grand match. Brees, Favre, A Peterson, R Bush (enfin de retour au top niveau!) , P Harvin peuvent faire des exploits à tout instant. Le match se jouera peut être du côté des défenses et des stratégies des coordinateurs G Williams et T Frazier qui ont redonné du lustre à ces unités autrefois très friables. .

L'équipe de la semaine.

Comme disait le vieux proverbe chinois, "fort est celui qui abat, plus fort celui qui se relève". C'est un peu l'histoire des Molosses d'Asnières de ce début d'année qui semblent sur la bonne voie pour se relever.

Relégués en Casque d'or après une saison en Elite où ils n'avaient remporté qu'un seul match, les voilà avec deux victoires en haut du classement de la poule Nord. Vainqueurs contre les Corsaires lors de la première semaine, ils ont confirmé ce week end leur belle forme en s'imposant sans coup férir chez les promus Troyens sur le score de 39 à 14. De quoi envisager une nouvelle remontée, comme il y a deux saisons? Dans une poule où ils font désormais figure de favoris, ils ont en tout cas pris de l'avance sur leurs principaux concurrents pour le titre, les Météores et les Corsaires.

"Play Ball"!!!

Dans le plus vieux championnat professionnel du monde du sport, les Major League de baseball, le grand patron, le commissionnaire, dispose d'un pouvoir lui permettant de passer outre tout règlement. Ce pouvoir ne peut être exercé que "Dans l'intérêt supérieur du baseball", un terme qui recouvre à la fois l'équité sportive, le fair play, le respect et l'amour du jeu. Les MLB donnent ainsi la possibilité à leur chef de corriger tout ce que l'application stricte de leurs règlements pourrait provoquer comme injustice sportive. Pour résumer un peu trivialement c'est un peu la règle du "C'est bien joli sur le papier mais faut arrêter d'être cons". Il serait temps que notre sport mette en place, à tout les niveaux et pour l'intérêt supérieur du football de pareils usages...

Parce que OUI, faut arrêter d'être cons! Faut arrêter de se cacher derrière nos jolis règlements FFFA pour justifier n'importe quoi. Justifier par exemple que l'on ne joue pas des matchs, dans un sport qui en manque cruellement, parce que l'un des gars chargé de maintenir debout un poteau au bord de la touche n'a pas de licence estampillée FFFA! On annule des matchs, on gâche des saisons d'équipes entières pour un foutu chaîneur!!!!

J'ai lu à droite à gauche que l'application à la lettre, stupide et intégrale du moindre règlement pondu dans les bureaux de la fédé serait une manière de devenir un sport sérieux et respecté, foutaise!! Il n'y a qu'une seule chose qui peut rendre notre sport plus respecté: Que chaque week end en France il y ait plus de football et moins de palabres! Que nos classements ne soient plus vérolés par les habituels "F", "F" comme Forfait. Que l'on décide sur le terrain et pas ailleurs de ces mêmes classements. Et que surtout, surtout, l'on prenne tous notre pied à JOUER! "Dans l'intérêt supérieur du football" il est temps que l'on arrête tous, joueurs, dirigeants, arbitres, coachs, observateurs, d'être cons et que comme disent ces, décidément plus sages, joueurs de baseball, on est en tête ce seul objectif: "Play Ball".

Le blog fête son premier anniversaire!

Voici un an exactement que nous avons lancé ce blog. L'objectif premier était de pouvoir mieux coller à l'actualité en complément du mag papier. Depuis cet été il est devenu, malheureusement, notre seul média.
Nous espèrons que vous appréciez la lecture de nos articles, il semble que cela soit le cas car vous n'avez jamais été aussi nombreux à nous rendre visite depuis ce début d'année 2010!
Que vous soyez joueur, coach , dirigeant ou simple passionné, sachez que ce blog est aussi le votre. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez quelque chose à nous dire (idéalement par mail à : edenfrog@hotmail.com), des idées d'articles, des photos, des textes que vous aimeriez voir figurer ici...
Nous profitons de cet anniversaire pour vous souhaiter à tous une excellente année 2010 sur les terrains et en dehors!

NFL Le programme

Samedi 22h30 Live sur ESPNA:
Cardinals @ Saints
Il faudra que les corners d'Arizona soient en meilleure forme que dimanche contre Green Bay pour que les Cards aient une chance. Les Packers n'ont en effet punté qu'une seule fois lors du match de folie auquel on a eu droit lors du premier tour. Et l'attaque de la Nouvelle Orléans menée de main de maître par D Brees vaut largement celle de Green Bay. Les Saints, qui n'ont pas eu de match réellement important depuis plus d'un mois et on finit la saison régulière en roue libre, devront retrouver dès le début du match le top niveau car l'attaque d'Arizona peut très vite creuser le trou si la défense locale est encore en mode "vacances". Sans doute le match du week end qui promet le plus côté attaque et jeu aérien.

Samedi 2h15 du matin. Live sur ESPNA:
Ravens @ Colts
En saison régulière Indianapolis l'avait emporté d'un rien à Baltimore (17-15). A l'image des Saints, les Colts n'ont pas été très tranchants dans les matchs sans intérêt pour eux des weeks 16 et 17. Il faudra, là aussi, qu'ils soient tout de suite dans le bain pour affronter des Ravens impressionnants chez les Patriots dimanche. Les Ravens essaieront certainement de priver autant que possible Payton Manning du ballon avec le puissant jeu de course de leur duo Mc Gahee/ Rice. La recette a déjà bien fonctionné contre Tom Brady! Reste que battre les Colts chez eux en playoffs est un sacré challenge que bien peu de monde a réussi.

Dimanche 19h00 Live sur ESPNA:
Cowboys @ Vikings
Tony Romo et les siens semblent progresser chaque semaine. Ils ont en tout cas joué le meilleur football de ce dernier mois. Certains n'hésitent pas à les désigner comme les favoris pour la course au titre. Mais on oubliera pas que ce match se joue à Minneapolis et que Brett Favre en a vu d'autres. L'équipe la plus populaire du pays en visite chez le joueur le plus adulé de la planète pour un match de playoffs... Ca sent le record d'audience ce dimanche à la télé américaine!

Dimanche 22h40 Live sur ESPNA:
Jets @ Chargers
En l'emportant à Cincinnati sans coup férir les New Yorkais ont prouvé que même si ils ont eu de la chance pour y arriver ils avaient le niveau pour être en playoffs. Jeu de course puissant, défense agressive, un jeune QB talentueux qui peut lancer un gros jeu de temps en temps, ils ont ce qu'il faut pour battre n'importe qui. Malgré tout , tout ces éléments les Chargers les ont aussi, avec l'expérience en plus. De quoi faire de San Diego les favoris logiques... Mais les Jets ne sont plus à un miracle près cette année.

La NFL nous veut elle vraiment du bien?

La NFL aime contrôler son image surtout lors de SON show planétaire annuel, le Superbowl. Lorsque France Télévisions avait récupéré la diffusion du grand rendez vous de l'hiver et invité des amateurs, "éclairés" ou non, chacun son avis, au discours complètement libre et par nature incontrôlable, leur équipe du service des sports avait été très étonnée de la réaction de la ligue pro et ses représentants en Europe. Ceux ci n'avaient pas tellement apprécié la liberté de ton du casting du studio et avaient mis la pression sur France Télévisions pour que le contenu des soirées suivantes soit plus aseptisé et "brandé" NFL. Fort heureusement Luyat et sa bande n'avait pas cédé et était resté sur le projet initial, donnant la parole au footeux français, dans leur diversité.


Avec la reprise du Superbowl par W9, la NFL espère donc reprendre la main sur le contenu. Il n'est donc pas très étonnant comme nous l'a confirmé Fabrice Clément, le Directeur adjoint aux sports du groupe M6, que la NFL ait fortement "conseillé" au nouveau diffuseur de ne pas mettre en place de plateau en France mais de simplement accepter le contenu certifié d'origine 100% NFL qu'ils pouvaient leur fournir.


Nous n'avons jamais imaginé la NFL comme de gentils bienfaiteurs du football américain mondial mais on peut s'interroger sur cette politique de "développement" qui nie l'existence de son sport dans ses marchés extérieurs et en censure l'expression. La NFL semble penser que sa croissance en Europe ne passe pas par le développement de la pratique du football mais simplement par la seule vente de ses "produits" prêts à consommer. En privilégiant la forme plutôt que le fond, l'image plutôt que l'information, le spectacle plutôt que la passion, la NFL fait à mon sens une grave erreur stratégique. Les résultats spectaculaires en terme d'augmentation de la pratique de notre sport obtenus en grande partie par l'exposition qu'ont eu grâce aux plateaux de France Télé les footballeurs français ces deux dernières années n'ont, semble t il, pas convaincu la NFL de changer de politique. A notre plus grand regret.

France: L'équipe de la semaine


Le Casque d'or est lancé! Enfin à moitié. Avec 3 des 6 matchs prévus reportés, cette première journée de D2 a été réduite au minimum. Au Nord Gaulois et Molosses, favoris, se sont défaits de leurs adversaires du jour logiquement.

Au Sud, les Kangourous de Pessac recevaient les Servals de Clermont. Pour leur seconde saison en Casque d'Or, les Girondins espèrent continuer leur progression entamée depuis plusieurs années. Leurs bons résultats en junior notamment, leur permettent d'être ambitieux pour ces prochaines saisons. Ils ont en tout cas commencé cette édition 2010 en fanfare en ne laissant aucune chance à des Auvergnats encore membres de l'Elite l'an passé et privés de leur QB blessé dès le premier drive. Une victoire qui peut laisser espérer aux "Kangs" une plus belle fiche que celle de l'an passé (3-7) et peut, peut être leur donner des ambitions de playoffs dans une poule qui s'annonce plus ouverte que jamais. Du côté Servals, la série noire continue, c'est en effet la 13 ème défaite de suite pour Clermont qui n'a plus gagné de match sénior depuis avril 2008 et une victoire à Nice. On en sera en tout cas très vite plus sur le véritable niveau de ces équipes car elles remettront le couvert dès le week end prochain, contre les prometteurs Giants de St Etienne côté Pessac et les Canonniers de Toulon en Auvergne.

Un Météore "All World". Interview

Thomas Ruiz le coureur des Météores du Fontenay représentera la France au sein de l'équipe "World" qui affrontera la sélection américaine le samedi 30 janvier à Fort Lauderdale en Floride. Ce match entre les meilleurs espoirs du football mondial sera retransmis aux Etats Unis en Live sur le NFL Network (à 18h00 heure française). On y retrouvera de nombreux participants du Mondial junior de Canton de l'été dernier. Cette rencontre fait partie des événements organisés autour du Pro Bowl NFL et aura lieu juste après les entraînements officiels de ce grand rendez vous de la fin de saison NFL. Thomas fait partie des 4 européens sélectionnés (les trois autres sont suédois) mais ne sera pas le seul français impliqué dans ce match. Olivier Moret le coach de l'Equipe de France sera chargé des équipes spéciales au sein du staff de l'équipe "World". Une bonne nouvelle pour Thomas qui retourne les Kick offs sous le maillot bleu et pourrait retrouver les mêmes responsabilités lors de ce match. Bonne chance à lui, en espérant qu'il "tapera dans l'oeil" des nombreux scouts présents ce jour là.

Il nous a accordé un petit moment:

- "Est ce que tu t'attendais à cette selection? "
- "Pas du tout ça a été une vraie surprise. Je savais qu'il y avait ce match mais je ne pensais pas être sélectionné."

-"Comment as tu commencé le football? "
- "Je jouais au basket et j'avais envie de changement. Mon frère (safety et corner également aux Météores) jouait chez les Météores qui est le club le plus près de chez moi (Thomas est de Rosny/bois) et il m'a proposé de venir essayer. J'ai tout de suite accroché et c'est quasi devenu une drogue! Je suis en dernière année junior."

- "Qu'est ce que tu te donnes comme objectifs pour ce match?"
- "J'espère que j'aurais du temps de jeu. On a 4 jours d'entrainement avant le match et il faut que je me batte et me fasse ma place dans l'équipe pour que je puisse avoir le maximum de temps de jeu pendant le match. Que ce soit des courses, des catchs ou des retours, j'espère me montrer le maximum possible."

- "Il va y avoir beaucoup de recruteurs présents, tu espères des propositions? "
- "Je suis en terminale, et si il y a la moindre opportunité pour aller en université aux US, je fonce! Ce serait génial mais il faut d'abord que je puisse me montrer. Après le championnat du monde junior et ma belle perf contre les US on m'avait parlé de contacts possibles, mais je n'ai rien eu de réel. On verra."

- "Olivier Moret coachera les équipes spéciales et tu as l'habitude de faire les retours de coup de pied, tu en as déja parlé avec lui? "
- "Non pour l'instant on a juste discuté de la logistique, les billets d'avions et tout ça. De toute façon je ne veux pas de traitement de faveur et si j'ai du temps de jeu je veux que cela soit pleinement mérité. Je ne sais encore rien du coaching, des cahiers de jeux etc... Tout sera mis en place lors des 4 jours d'entrainement sur place. Il y aura un belle équipe (avec une majorité de canadiens) et une grosse ligne d'attaque qui j'espère pourra nous aider à briller en attaque et sur les retours. "

- "Ce match aura lieu lors des festivités du Pro Bowl, tu auras peut être l'occasion de rencontrer quelques unes des grandes stars de la NFL. De qui aimerais tu ramener l'autographe?"
- "Y en a des tas... A Peterson des Vikings, Reggie Bush des Saints... ça va être super de les voir en chair et en os!"

Au coeur d'un Floride méconnue. Le pays du "Muck Bowl"

Connaissez vous le point commun entre Santonio Holmes des Steelers, Fred Taylor des Patriots et Anquan Boldin des Cardinals?

Ces trois stars de la NFL comme 48 autres joueurs de la ligue de ces 40 dernières années sont originaires d'une toute petite région de Floride connue sous le nom des Glades.
Loin de l'ambiance latino chic de Miami, des parcs d'attraction géants de Orlando et autres stations balnéaires luxueuses des deux côtes de l'Etat de Floride mais pourtant au beau milieu de tout ça les Glades ne ressemblent pas à la Floride que l'on a l'habitude de voir ou de rêver.

Au bord du lac Okeechobee, aux limites Nord de la région sauvage des Everglades, à mi chemin de Palm Beach et de Fort Myers, la région est réputée pour deux productions: Son sucre de canne et ses joueurs de football. Seconde région de la culture de la canne à sucre du pays juste derrière la région de Raceland en Louisiane du Sud, les Glades ont subi de plein fouet la mécanisation de cette activité agricole pendant les années 70 et 80. 40% de chômage, les plus bas revenus moyens de l'Etat, le second plus haut niveau de crime violent du pays, on ne peut pas dire que ce soit une destination de rêve. Le lac n'est même pas attirant, complètement entouré de hautes digues pour éviter qu'il ne déborde sur ces plaines au premier ouragan venu (celui de 1928, avant les digues, tua 2500 personnes dans la région!). Seule richesse du coin, le sol fertile, noir et riche, surnommé "The Muck", littéralement "La Boue". Deux petites villes défraîchies posées là au bord du lac, Pahokee 6600 habitants, Belle Glade 16500. La population, majoritairement afro américaine, un bon quart de latinos dont une forte population d'origine haïtienne n'a guère autre chose que le football pour se changer les idées en espérant que les projets de casinos et de hub portuaire finissent par ranimer l'économie moribonde de la région.

Glades Central et Pahokee High, les deux lycées de la région, les deux échappatoires de la région devrait on dire, sont de tout petits lycées dans la hiérarchie complexe des lycées publics floridiens. Classés seulement "2" dans le barème par taille allant de la catégorie 1 (les plus petits) à 6, ils n'arrivent la plupart des années qu'à "casquer" une quarantaine de joueurs dans leurs équipes de football. Mais à défaut de quantité, la qualité ne manque pas: Cette saison leur du derby, le "Muck Bowl", 17 des joueurs sur le terrain avaient déjà eu des offres de bourses d'universités de division1 NCAA et depuis 1971 les deux écoles ont cumulé 11 titres de champions de l'Etat!


La légende veut que ce soit la tradition locale de courser et chasser les lapins qui s'enfuient quand on brûle les champs de canne avant la récolte qui serait à l'origine du talent inné des jeunes du cru. La volonté farouche de s'échapper de cet enfer boueux, violent et déshérité est peut être une explication plus convaincante... Il n'empêche que lors du premier entraînement de reprise en avril dernier à Pahokee High on pouvait trouver au bord de touche Urban Meyer le head coach de Florida, Bobby Bowden de Florida State et une bonne partie de leurs staffs, à la recherche des prochains diamants à extirper du "Muck". Rich Rodriguez qui descendait déjà jusque là du temps où il était à West Virginia exporte même certains d'entre eux à Michigan qui cette année avait dans son roster 3 anciens de Pahokee. Un des secrets de ces deux incroyables "usines à champions" semble aussi résider dans la fidélité des anciens qui reviennent en masse une fois couverts de gloire au bord du lac de Okeechobee pour encadrer et soutenir la génération suivante. Une véritable solidarité qui s'applique à toute la région. Le "Muck Bowl" loin d'être un de ces derbys régionaux pleins de vielles haines locales et de rivalités malsaines est une fête entre deux écoles qui se respectent et se soutiennent. Comme le dit le coach de Glades Central Jessie Hester (un ancien NFL lui aussi): "Quand Pahokee ne joue pas contre nous, je souhaite qu'ils gagnent car personne d'autre que nous ne mérite de les battre".


Si vous souhaitez en savoir plus sur cet univers à part dans le monde du foot américain floridien, nous vous conseillons le très brillant reportage paru dans "Sports Illustrated" du 30 novembre dernier et qui nous a inspiré cet article.

Superbowl sur W9: 100% US

Richard Tardits comme annoncé dans "L'Equipe Magazine" de samedi sera à nouveau aux commentaires du Superbowl cette année. Pas de Christian Choupin pour l'épauler par contre mais un certain Thomas Desson, ex Eurosport et Canal+ qui commente habituellement le "roller jam" et le catch sur W9 (on ne sait pas vraiment si ça lui donne les compétences pour commenter le Superbowl.. on jugera sur pièce!). Reprise donc par W9 (du groupe M6, disponible gratuitement sur la TNT), la retransmission sera purement "américaine", pas de plateau en France, d'invités pour parler de notre sport tel qu'il est pratiqué dans l'Hexagone. W9 ne nous donnera rien d'autre que les images officielles NFL comme à l'époque des retransmissions Canal +. De même pas de finales de conférence sur une chaîne française... On nous annonce également une pré-soirée 100% US (ou plutôt 100% Simpson!) avec donc les Simpsons (les "vedettes" de la chaîne, déjà présents sur W9 tout les samedi) et un retour sur "l'Affaire OJ Simpson" (le groupe M6 a toujours adoré les reportages sur les faits divers sanglants!).

En gros à part si vous êtes un fan de l'ex Patriot (qui d'ailleurs s'améliore d'année en année) ou nul en anglais, aucun intérêt de regarder le Superbowl sur W9 si vous avez déjà ESPN America. Enfin bon tant qu'on a pas à subir le retour de George Eddy ça devrait aller! Et pour le développement du football américain français faudra se débrouiller tout seuls comme on en avait l'habitude avant les retransmissions France Télevisions...

Laurent Luyat tu nous manques déjà!

NFL le programme.

Et c'est parti pour les playoffs!
Le hasard a voulu que trois des matchs de ce premier tour ont déjà eu lieu... le week end dernier! Une situation assez incongrue... Reste à savoir si les matchs de dimanche peuvent nous donner la moindre indication sur les matchs de ce premier tour.

Samedi 22h30 Live sur ESPNA:
Jets @ Bengals
Les New Yorkais ont massacré les Bengals dimanche 37 à 0. Le referont ils six jours plus tard? Si Cincinnati a fait jouer ses titulaires une bonne partie du match, on peut tout de même se demander si la motivation était au rendez vous... Ils n'avaient en effet rien à gagner et battre les Jets leur aurait offert Houston comme adversaire, pas forcément une bonne affaire. Les Jets sont en tout cas en pleine confiance avec un running game efficace et une défense qui a retrouvé ses couleurs du début de saison.

Samedi 2h00 du matin live sur ESPNA:
Eagles @ Cowboys.
La confrontation de dimanche n'est elle pas teintée de doute: Les deux équipes jouaient à fond, tout simplement pour avoir le droit de disputer ce match dans leur stade. Et Dallas n'a pas fait dans la dentelle! Est ce que les Eagles trouveront une solution en moins d'une semaine pour éviter une nouvelle déroute? Après leur démonstration de force, les Cowboys sont devenus la nouvelle coqueluche des médias et beaucoup les voit aller au Superbowl. qu'ils se méfient car ce statut n'a pas forcément porté chance à ceux qui l'ont eu depuis le début de saison (Les Giants puis les Viks, les Saints et jusqu'à dimanche dernier les Eagles).

Dimanche 19h00 live sur ESPNA:
Ravens @ Patriots
Le seul match de ce week end qui n'a pas déjà eu lieu dimanche. Ce qui n'empêche que l'on a eu cette même affiche le 4 octobre, et une victoire des Patriots 27-2. Ces deux équipes qui ont fait partie de l'Elite de la ligue toutes les années 2000, un peu en deçà de leur niveau habituel cette saison, restent redoutables. Sans Welker blessé dimanche, New England va devoir compter sur le jeune Edelman. Les Ravens qui ont du cravacher pour se qualifier ont deux atouts dans leur manche: Leur habituelle défense de fer et le jeu de course de McGahee, très en jambes contre Oakland dimanche. Cela sera t il suffisant pour battre les Patriots invaincus cette année sur leur pelouse de Foxboro?

Dimanche 22h30 live sur ESPNA:
Packers @ Cardinals
Comme je vous le disait hier, le match de dimanche a montré deux méthodes de préparation différentes: Alors qu'il y avait de fortes chances que les deux équipes se retrouvent pour ce premier tour, les Packers ont joué le jeu et fait le plein de confiance, pendant qu'Arizona faisait souffler ses troupes et laissait filer le match. Green Bay, discrètement, a en tout cas fini sa saison de manière très impressionnante (7 victoires en 8 matchs, la seule défaite d'un petit point à Pittsburgh), A. Rodgers est en train de faire oublier Favre aux Cheeseheads. Peut être l'affiche la plus ouverte et intéressante du week end.

NFL. Week 17.

Curieuse fin de saison régulière en NFL...
Si Jets et Ravens ont assuré sans véritable surprise leur qualif en gagnant leurs matchs cette dernière journée n'a tout de même pas manqué d'intérêt:

* Après s'être crashé complètement en fin de saison dernière et avoir louper les playoffs piteusement, les Jets ont terminé cette saison régulière 2009 de manière tout à fait inverse. Il faut dire que la chance aura été de leur côté: Colts et Bengals n'avaient rien à gagner et ont fait jouer leurs remplaçants lors de ces deux derniers matchs. Ce qui aura fait grincer bien des dents de Pittsburgh à Houston en passant par Denver. On ne saura vraiment si les Jets méritent cette qualification qu'après leur match du week end prochain contre ces mêmes Bengals.

* Pour préparer un premier tour de playoffs à chacun sa méthode: Alors qu'il y avait de fortes chances qu'ils se rencontrent à nouveau le week end prochain (et ce sera le cas), Packers et Cardinals ont choisi deux options très différentes pour préparer ce match:
Les Packers ont fait jouer leurs titulaires et ont fait le plein de confiance en l'emportant largement, les Cardinals ont évité les blessures et fait soufflé leurs vedettes laissant filer le match. La méthode gagnante?: Réponse ce week end ...

* A Dallas, les choses étaient plus claires: L'enjeu (recevoir lors du premier tour) était de taille et les Cowboys ont frappé fort. Les Eagles ont du pain sur la planche pour espérer créer la surprise contre Dallas en playoffs. Mais dans la longue et mouvementée histoire des affrontements Philadephie-Dallas rien n'est jamais sûr...

* OK ils n'avaient rien à gagner mais Colts et Saints, top picks des deux conférences viennent de cumuler 5 défaites en 6 matchs lors des trois dernières journées... Quand ils vont entamer leur playoffs dans 15 jours il y aura plus d'un mois que leurs titulaires auront "vraiment" joué. Est ce vraiment la bonne méthode pour préparer les playoffs?

* Pendant que des équipes dans la course pour les playoffs comme Jacksonville et Miami jouaient devant des stades à moitié vides en cette fin de saison (heureusement pour les finances de Miami, la moitié des fans de Penn State présents à Orlando pour le match contre LSU semble avoir continué son week end prolongé en Floride en allant supporter les Steelers à Miami hier), pendant que les supporters des Raiders, à la réputation pourtant flatteuse, restaient à la maison ce week end (seulement 38000 personnes au Coliseum hier), ENORME respect aux 69 848 fans des Bills qui ont bravé la tempête de neige pour soutenir leur équipe dans un match sans aucun intérêt hier. Que ceux qui voudraient déménager le franchise à Toronto comparent l'ambiance d'hier au Ralph Wilson stadium avec celle du Rogers Centre lors du match joué par Buffalo au Canada cette saison... Ces fans là n'ont pas l'équipe qu'ils méritent...

NCAA: Le bouquet final.

La saison NCAA arrive à son terme. Les quatre derniers matchs ne devraient pas manquer d'intérêt avec, évidemment, pour terminer, un "Championship Game" encore plus alléchant que d'habitude.

Ce soir 2h00 du matin Live sur ESPNA:
A Glendale, Fiesta Bowl:
#3 TCU (13-0) vs #6 Boisé State (13-0)
La première fois depuis la mise en place des BCS Bowls que deux équipes invaincues s'affrontent en dehors du Championship Game. Ce sera également le premier BCS Bowl entre "BCS Busters". C'est aussi le remake du Poinsetta Bowl de l'an passé que les Horned Frogs avaient emporté 17-16. On peut s'attendre à plus de points cette année entre deux des attaques les plus explosives de la NCAA (44 points de moyenne pour Boisé et 41 pour TCU). Une victoire des Frogs, favoris, leur offrirait la seconde saison parfaite de leur histoire après leur titre national de 1938. Ce serait aussi une nouvelle victoire pour la Mountain West Conference invaincue dans cette Bowl season. Mais depuis un certain match contre Oklahoma on sait que les Broncos ne sont jamais aussi forts que quand ils sont outsiders.

Mardi soir 2h00 du matin Live sur ESPNA:
A Miami, Orange Bowl:
#10 Iowa (10-2) vs #9 Georgia Tech (11-2)
Les Yellow Jackets n'ont pas joué un match de cette stature depuis l'Orange Bowl 1967. Ils défient l'excellente défense des Hawkeyes (11ème de la NCAA, seulement 286 yards donnés par match) avec leur triple option, version terrestre de la "Wildcat" et qui revient en force en cette "Bowl Season" (Les victoires de Navy et Air Force ont montré à quel point ce système peut être efficace). Iowa enregistre de son côté le retour de leur quaterback titulaire Ricky Stanzi et espère effacer le souvenir de l'Orange Bowl 2003 où ils avaient du s'incliner contre USC.

Mercredi soir 4 h30 du matin en léger différé sur ESPNA:
A Mobile, GMAC Bowl:
#25 Central Michigan (11-2) vs Troy (9-3)
C'est presque à domicile que les Troyans, champions de la Sun Belt Conference, reçoivent les Chippewas. Classés dans le top 25 pour la première fois de leur histoire Central Michigan devra faire sans son coach Butch Jones en partance pour Cincinnati. On devrait assister à un superbe duel de quaterbacks entre Dan LeFevour -alias "mini Tebow" et Levi Brown (second NCAA avec 322 yards/match).

Jeudi soir 2h00 du matin, live sur ESPNA:
A Pasadena, BCS Championship:
#2 Texas (13-0) vs #1 Alabama (13-0)
Difficile de rêver affiche plus prestigieuse entre les deux universités ayant participé aux plus grand nombre de bowls dans leur histoire ( 57 pour Alabama, 49 pour Texas). Si on rajoute deux des joueurs NCAA les plus étincelants cette année (Mc Coy et Ingram, Heisman Trophy), on a pour ainsi dire LE match de rêve. Les Longhorns ont remporté leur dernier titre (2005 vs USC) dans ce même stade mais c'est la Crimson Tide qui est donné favorite par les bookmakers de Vegas. L'histoire est par contre clairement du côté de Texas qui a emporté 7 des 8 précédents matchs contre Alabama (le dernier en 1982).