Qui est vraiment Richard Sherman?

La montée en puissance de l’équipe de Seattle ces dernières saisons a fait grincer des dents. A l’image de leur coach Pete Carroll, les Seahawks ne font pas toujours dans le politiquement correct. Grandes gueules voir arrogants, physiques voir agressifs, iconoclastes voir irrespectueux, ils jouent avec les limites. Au final ils laissent rarement indifférents et aimés ou haïs il faut bien avouer qu’ils ont réveillés quelque peu la quelquefois trop lisse NFL.

A ce titre leur vedette côté défense, le corner Richard Sherman est tout à fait raccord avec l’image de son club. Il a beau être champion, avoir réalisé la plupart des prédictions gonflées qu’il avait faites, il est comme l’on dit poliment « clivant ». « Meilleur Défenseur de la ligue » pour certains il est un pitre sur-estimé par les médias pour d’autres. Mais comme pour son coach on peut se demander si l’image outrancière qu’il se donne n’est pas un moyen détourné de cacher sa personnalité réelle… En tout cas quand on se penche sur son parcours on trouve des éléments qui ne « matchent » pas forcément avec le Richard Sherman immature et prétentieux que certains veulent nous vendre…

• Le classique sportif idiot ? Son plus grand regret … N’avoir été que second de sa promo à la sortie du lycée. Battu de moins d’un dixième de point de moyenne il rumine encore cet échec.

• Imbu de lui-même, égoïste ? Dans son lycée de South LA, historiquement, même avec un bon niveau de foot, les joueurs ne visaient pas plus haut qu’un bon Juco, notamment du fait de leur niveau scolaire pas toujours au niveau requis pour aller direct en NCAA. Lors de sa dernière année de lycée il devient le mentor académique de tous les bons footeux, véritable coach pour les tirer vers le haut. En fin d’année ils sont 8 à décrocher une bourse pour une NCAA-Div1. Un record historique pour son école. Il continue depuis à motiver non seulement les meilleurs joueurs de foot mais aussi les meilleurs élèves de son lycée de LA pour qu’ils osent sortir des sentiers habituels.

• Un opportuniste qui cherche la facilité ? Au lycée il est recruté par toutes les facs du top 25 et surtout par la meilleure du moment et la plus proche de chez lui : Le USC de Pete Carroll. Pourtant quand Carroll vient lui rendre visite sur son campus il le fait poireauter deux heures et demie car il a un cours optionnel qui peut lui ouvrir les portes vers une université mieux cotée académiquement. Au final il ira à Stanford (le Stanford d’avant Harbaugh, la pire équipe de la Pac10), une des meilleurs facs de D1 point de vue qualité des études. Son diplôme en communication est un signe de plus qu’il sait bien plus que certains journalistes ce qu’il fait avec son image…

• Un gamin des rues de South LA sans éducation ? Loin des clichés pourtant tenaces dans son quartier, Sherman n’est pas un gamin élevé par une mère débordée et un père absent ou démissionnaire. Sa mère travailleuse sociale et son père éboueur lui ont donné une éducation plutôt stricte et des exemples de droiture : Malgré les millions gagnés par leur fils, les deux continuent à travailler dans le ghetto le plus dur de Californie.

Au final, il semble bien que notre compère soit plus un filou qui aime jouer le paratonnerre et avoir la pression sur lui parce qu’il aime ça et que ça peut soulager le reste de son équipe qu’un trash talker décérébré… Sa rivalité avec les 49ers et Harbaugh son ancien coach à Stanford (qui lui avait brisé son rêve d’être un grand receveur en le benchant avant de lui « accorder » son passage en défense) est aujourd’hui la plus chaude de la ligue et passionne tous les fans de la NFL. Il est sans doute le diplômé de l’histoire de Stanford le plus détesté de la Bay Area (John Elway avait au moins la délicatesse de perdre contre les 49ers quand ça comptait vraiment !) et ne l’oublions pas un des joueurs les plus talentueux de la ligue…

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