Si la saison s’achevait aujourd’hui, ils affronteraient Alabama pour le titre de champion. Invaincus, les Wildcats de Kansas State sont une des surprises de cette saison NCAA. Histoire et portrait de KSU…
Rares sont les équipes universitaires aussi liées à un coach que Kansas State (Penn State et Joe Pa? Gagliardi et St John’s? Robinson et Grambling?). Pour l’Amérique du football KSU c’est en effet avant tout un homme: Bill Snyder.
Avec une fiche parfaite à 8-0, seconds du classement BCS et des matchs théoriquement abordables jusqu’à la fin de leur calendrier (il reste aux Wildcats deux matchs contre des équipes classées, les deux à la maison, contre Oklahoma State demain et contre Texas en toute fin de saison), Kansas State version 2012 pourrait être l’équipe du couronnement pour Snyder. Mais l’histoire de KSU ne commence pourtant pas à son arrivée à Manhattan.
Le premier match NCAA officiel de KSU remonte à 1896 et les Wildcats connaissent un première belle période entre 1909 et 1912 avec trois titres de conférence. Après un autre titre en 1934, l’équipe va végéter au fond des classements pendant plus de 50 ans avec seulement 4 saisons avec une fiche positive entre 1935 et 1990. Dans ce qui est alors la Big8, KSU est l’équipe que tout le monde doit battre, année après année. Entre 1945 et 1948, les Wildcats perdent ainsi 28 matchs de suite, la deuxième plus longue série de ce genre dans l’histoire de la NCAA 1-A. En 1989 KSU devient la première équipe de la NCAA à atteindre le plateau peu flatteur des 500 défaites dans son histoire et sa fiche historique de 299-509-41 est la pire du pays. C’est alors qu’arrive Snyder.
Les résultats sont immédiats avec une fiche de 7-4 dès la première saison et Kansas State va alors devenir une des meilleures équipes des années 90 avec 6 classements de fin de saison dans le top 10 de l’AP. En 1998 les Wildcats terminent la saison régulière invaincus à 11-0 mais perdent contre Texas A&M dans le Big12 Championship Game. Michael Bishop le QB de cette équipe de 98 termine second au vote pour le Heishman Trophy. Snyder est élu Coach of the Year cette année-là. Autre grand cru 2003 avec Darren Sproles meilleur coureur NCAA et une victoire lors du Big12 Championship 35 à 7 sur Oklahoma pourtant alors classé numéro 1. Entre 1996 et 2000 personne ne bat KSU à domicile, une impressionnante série de 26 matchs. En 2005 après 17 saisons en haut des classements Snyder décide de prendre sa retraite et est remplacé par Ron Prince. En hommage à cet « age d’or » de KSU, le stade est rebaptisé alors Bill Snyder Family Stadium (on ne pouvait mieux choisir quand on sait qu’en plus c’est le fils de Bill, Sean, qui est pressenti pour prendre à terme les rênes de l’équipe…) . Outre Bishop et Sproles, les joueurs emblématiques de cette période sont le K Martin Gramatica et le DB Terence Newman.
Après une bonne première saison, Prince n’arrive pas à garder les Wildcats au niveau de l’époque Snyder. Il a pourtant pour ses deux premières saisons un excellent QB en la personne de Josh Freeman (aujourd’hui aux TB Bucs) et le futur receveur NFL Jordy Nelson (Packers). Seulement trois saisons après son départ Bill Snyder est de retour dès 2009. De manière assez ironique un des premiers matchs de la deuxième ère Snyder est la 600ème défaite des Wildcats. Cette fois ci ils ne sont pas les premiers à atteindre cette marque. Depuis le cap des 500 ils ont été dépassés dans cette catégorie par Northwestern, Indiana et Wake Forest. Mais Snyder redresse la barre : 6-6 en 2009, 7-6 en 2010 et 10-3 l’an passé avec une défaite contre Arkansas au Cotton Bowl et un classement final de numéro 15 NCAA. Snyder est à nouveau élu Coach of the Year.
Et nous voici arrivés en 2012.
Cette année, les Wildcats ne sont pas “juste” invaincus. Ils sont aussi de sacrés briseurs de rêves. Ce sont en effet eux qui ont mis fin aux espoirs de saison parfaite des Sooners de Oklahoma (24-19 à Norman) un des favoris de la pre saison et des Mountaineers de West Virginia (un hallucinant 55-14 à Morgantown), les chouchous des médias après leur début de saison tonitruant. Un joueur est devenu le symbole de cette équipe : Le QB Collin Klein qui est devenu en deux semaines le favori pour le Heisman Trophy. Il est depuis quelques temps comparé avec une sacrée référence en la matière : Tim Tebow. Il faut dire que les points communs entre eux ne manquent pas. Même style de jeu mêlant passes courtes et courses endiablées, même foi chrétienne affichée et revendiquée, même leadership et nerfs d’aciers. Tebow a d’ailleurs déclaré cette semaine qu’il se « retrouvait » beaucoup dans le jeu de Klein. On verra si la suite de la saison confirmera ou pas ces impressions. Verdict lors des prochaines semaines.
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