Que sont ils devenus? (4)
Nous continuons ce tour des "anciens" avec Denis Piché, peut être l'ancien joueur nord américain de notre championnat qui a eu le plus beau parcours "football" après son passage chez nous...
C'est sous le signe de la fidélité que Denis a construit son parcours. Fidélité tout d'abord à son Université les Gee-Gees d'Ottawa où il a joué entre 1987 et 1990. Il y est revenu en 94, d'abord comme assistant puis comme head coach à partir de 2002. Jusqu'à l'intersaison 2009-2010 et l'annonce de son départ. Un départ (volontaire) qui loin d'être une trahison est en fait lié à sa fidélité... à ses valeurs et à sa volonté de passer du temps avec sa famille et ses deux filles de 6 et 9 ans. Avec une fiche de 31-9 lors des ses 5 dernières saisons à la tête des Gee-Gees il aura donné de très belles années à "U of O" dont une coupe Yates (la coupe de champion de l'Ontario) en 2006 et une finale en 2008. Comme entraîneur des receveurs, il est finaliste de la Coupe Vanier en 1997 puis comme coordinateur offensif et entraineur-chef adjoint en 2000 il la gagne. En 2006 il est même élu meilleur coach universitaire du pays. Loin de prendre une retraite dorée Denis est désormais Directeur du Centre de Développement du sport de Gatineau. Il reste tout de même proche du terrain en coachant les Griffons du Collège de l'Outaouais de la ligue collégiale du Québec.
Mais c'est, bien sur, son passage en France et en Europe qui a plus marqué les esprits par ici. Jeune diplômé il débarque en 91 aux Centaures rejoignant son ancien coéquipier à Ottawa le linebacker Jeff Simms. Il joue en Élite comme receveur et coache l'équipe junior finaliste nationale cette saison-là. (équipe où l'on trouvait entre autres Thibaut Giroud futur Barcelona Dragon). Piqué par le virus du coaching il va ensuite être coach en chef pendant deux ans des Scorpions de Bron alors en Casque d'Or avant donc de rentrer au pays et de rejoindre le staff des Gee-Gees. Il reviendra en Europe pour coacher pendant deux ans (98-99) les Landquart Broncos de la première division Suisse qui seront finalistes ces deux années-là perdant la première finale d'un point et la seconde de 6 points. De cette période Denis garde d'excellents souvenirs et il considère que c'est là que s'est forgé la suite de sa carrière. Il garde un souvenir ému des"passionnés, des inconditionnels du ballon ovale", qui lui ont "enseigné énormément" et dont il a tiré "de belles et grandes leçons qui m'ont servi tout au long de ma carrière et encore aujourd'hui".
Denis suit toujours le Championnat de France grace à internet et Facebook et garde de nombreux contacts en Europe. Il ne ferme pas la porte sur une troisième tournée de notre côté de l'Atlantique: "Je suis très fortuné d'avoir eu l'opportunité de vivre l'expérience du football américain en Europe. Non seulement sur le plan professionnel, mais aussi sur le plan personnel. J'y ai découvert un monde qui m'était inconnu…des traditions, une autre façon de faire et de voir les choses, en plus de découvrir et d'apprendre à connaitre un superbe pays que j'affectionne particulièrement. D'ailleurs, j'espère, un jour, retourner en France pour entrainer et aider au développement de notre magnifique sport. Question de timing…plan de retraite…qui sait?"
Nous lui avons au passage demandé pourquoi à la différence des facs voisines du Quebec "U of O" ne semblait pas attirer les recrues françaises: " En 1995 et 96 j'ai fait venir un receveur, Dean Akamizan, un joueur des défunts Jets de la région Parisienne…Ce fut une belle expérience pour lui et pour les Gee-Gees. Ceci dit, il était bilingue… Je crois que le milieu anglophone et les coûts, qui diffèrent énormément pour les Français, hors Québec (car il n'existe pas d'entente entre les gouvernements des autres provinces et la France, au niveau des frais de scolarité) n'encouragent pas ce genre d'échange. De plus, il y a plus d'affinités et d'intérêts communs avec les Québécois, je crois, pour les joueurs français. Étant Québécois, je suis peut-être biaisé… L'an dernier, avant mon arrivée aux Griffons, 2 joueurs des Spartiates d'Amiens portaient le bleu, blanc rouge du collège. Moi, j'aimerais bien amener des recrues de la FFFA chez nous aux Griffons! On verra pour l'an prochain…"
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Très sympa cette petite interview ...
RépondreSupprimerC'est clair. ça fait plaisir d'avoir des news, perso je lui doit beaucoup, c'est un des coach qui m'a le plus marqué dans ma carrière
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