C’était le choc du week end en Casque d’Or. Les deux leaders de poule se rencontraient à Bron pour un match qui pouvait être crucial pour le tableau des Playoffs. Le match fut épique, fou et au final ce sont les Falcons qui l’ont emporté sur les Kangs. Une victoire qui confirme la progression constante de l’équipe de la banlieue lyonnaise dans la hiérarchie nationale. Ludovic Bernon le head coach de l’équipe nous raconte tout ça :
- Tu as été pendant de nombreuses années le leader charismatique des Giants, qu’est ce qui t’a convaincu de rejoindre le staff des Falcons ?
- J’ai commencé aux Giants en 1989… En coach, J’ai effectivement repris sportivement la structure de Giants alors que le club n’était plus inscrit en championnat. Nous avons ensuite gagné la D4 (régional) puis la D3 et une accession en D2 en 3 ans ou nous avons joué les premiers rôles (finale de conférence sud) jusqu’à la saison 2011-2012. Pour diverses raisons sportives et extra sportives, le club a ensuite joué le maintien. Après un cycle de 8 ans, je me suis mis en retrait de la vie sportive des Giants. Durant toutes ces années, j’ai eu un échange régulier avec les Falcons de Bron notamment avec Julien Urgenti. Il avait la volonté de me faire rejoindre le staff brondillan car nous partagions une vision commune de notre sport.
J’ai donc passé mes 3 mois d’été à discuter avec les Giants et leur projet puis les Falcons et leur projet. D’un point de vue personnel, je souhaitais continuer de progresser en tant que coach et avoir à gérer que du sportif. Le choix a quasiment été pris en commun avec les cadres Giants. Il était temps pour moi d’accepter un challenge plus ambitieux et plus un lien avec mes souhaits. J’ai donc rejoins les Falcons au début comme coordinateur défensif puis pour des raisons internes j’ai pris rapidement le head coaching. J’ai été très bien accueilli, je m’éclate aujourd’hui et je ne regrette vraiment pas ce choix.
- Ce fut un match complètement fou contre Pessac, qu’est ce qui a fait la différence au final ?
- Oui les joueurs ne ménagent pas notre rythme cardiaque. J’ai un groupe jeune et peu habitué à ce niveau de compétition. Après avoir mené rapidement 21 à 0 puis 21 à 7 à la mi-temps, nous avons accumulé les erreurs et les fautes bêtes. Les Kangourous sont une belle équipe bien coachée. Ils ont fait les bons calls et les bons ajustements. Ils ont rien lâché et nous ont mis à mal pour revenir à 28-28. Mon équipe se met en difficulté mais elle sait trouver les ressources pour ne pas perdre en fin de match. On a gagné donc d’un field goal pour une victoire 31 à 28.
- Vous enchainez le week end prochain contre les Centaures contre qui vous aviez gagné le match aller là aussi après un match très disputé, vous êtes confiants ?
- Nous n’avons pas plus de confiance que d’habitude. On ne peut pas dire que nous ayons dominé nos adversaires. On bosse donc très dur pour accélérer la formation de nos joueurs et gommer nos erreurs et lacunes. Cet apprentissage passe par des adversaires de qualité et des matchs disputés. Ça sera encore le cas dimanche contre Grenoble. L’enjeu est clair prendre définitivement la première place du groupe et recevoir pour les PO.
- Est-ce que la montée en Elite commence à être envisagée ?
- L’objectif du club était de faire mieux que l’an passé. L’objectif du staff et des joueurs est de gagner le titre. On ne s’en cache pas et on travaille tous pour ce rêve commun. A titre personnel, je rêve de coacher un jour en Elite. Je ne connais pas la position officielle du club sur une accession et sur l’adéquation entre sa structuration et les exigences de l’Elite. Ma position est claire. On ne refuse pas une accession sportive mais franchement on n’en est pas là.
- Les Falcons sont sans contexte le club « qui monte » dans le Sud depuis quelques années, quelle est le secret de cette réussite ?
- Les Falcons ont un bassin de population dense avec des joueurs ou coachs qui peuvent être mutés ou venir faire leurs études sur Lyon. C’est un club attractif qui propose un challenge sportif intéressant. Les cadres historiques tels que Chris, Olivier, Fabrice, Julien, Djamel, Loic, Fred, Damien ont fait un travail incroyable au sein du club. Ce club fonctionne réellement comme une famille avec des liens forts entre les intervenants. Le challenge est d’adapter la structure / le club à son essor sportif pour ne pas être un frein mais ce club à tout pour être dans le top 10 hexagonal.
Photo: Annick Blusson
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