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• 19 des 30 clubs de l’élite actuelle en faisait déjà partie il y a 25 ans ce qui n’est ni une surprise ni la confirmation de la « révolution » dont certains parlent.
• Alors que depuis tout ce temps et malgré certains efforts fédéraux, on nous annonce la fin du « rugby cassoulet » et la percée du rugby dans des régions où l’implantation historique du rugby est faible rien n’a vraiment changé dans ce domaine. Selon la définition que l’on a du « Sud-Ouest » on a toujours entre 60 et 65% des clubs de l’Elite qui en font partie. Pire même, il n’y a aucune nouvelle région représentée aujourd’hui par rapport à 1990 et une ne l’est plus (La Bourgogne avec Chalon en 1990). Nevers, favori des playoffs de Fédérale 1, pourrait en cas de montée simplement remettre les pendules à l’heure.
• Parmi les 13 clubs ayant quitté l’Elite aucun n’a disparu de la circulation. 6 d’entre eux sont présents au niveau juste en dessous (Fédérale 1), 6 autres suivent en Fédérale 2 et un seul (le SO Voiron) a chuté jusqu’en Fédérale 3.
• La fin du « rugby villages » est relative. Si on trouve des petites villes dans les clubs ayant chuté (Graulhet, Hagetmau, Tyrosse, Rumilly), on trouve aussi des métropoles (Nice, Paris – via le PUC-, Nîmes, ou l’agglomération Toulousaine via Blagnac). De même parmi les équipes de l’élite actuelle qui n’étaient pas là en 1990 on trouve autant de « petits » (Aurillac, Albi, Oyonnax…) que de « grands » (Montpellier, Paris –via la Stade Français- Lyon).
• Les onze « nouveaux » membres de l’Elite ne sont pas surgis de nulle part. On peut les classer en trois groupes distincts : Des clubs « historiques » qui traversaient une mauvaise passe au début des années 90 (Pau, Mont de Marsan, Albi, Montauban), des « Géants endormis » qui ont profité de l’arrivée de sponsors importants (Le Stade Français et le LOU tous deux multi champions d’avant-guerre) et des clubs qui implantés depuis longtemps dans des terroirs de tradition rugbystique vivent actuellement leur meilleure période historique (Oyonnax, Carcassonne, Aurillac). On notera d’ailleurs que les présences aujourd’hui d’Albi et de Carcassonne sont aussi partiellement liées à la lente perte d’influence du 13 sur ses terres historiques. Seuls deux clubs peuvent être considérés comme des « nouveaux » : Montpellier qui en arrivant la saison suivante en Elite commença ainsi son histoire dans le rugby de haut niveau et Massy symbole encore un peu faiblard (il devrait redescendre en Fédérale 1 l’an prochain) d’une certaine poussée du rugby dans la banlieue parisienne.
Au final, un quart de siècle plus tard, même si le rugby s’est professionnalisé, même si il est présent comme jamais dans les différents médias grand public, même si les budgets des clubs ont explosé, on est loin du bouleversement dont certains tenants des « Valeurs » ou des « Traditions » du rugby « avé laccent » nous parlent en continu. Comme partout ailleurs et depuis toujours, la guerre des Anciens et des Modernes fait rage, pour le plus grand plaisir des commentateurs aujourd’hui comme à l’époque. En 1990 d’ailleurs ce sont les Modernes du Racing période « showbiz » qui avaient remporté le championnat face au SU Agen du Président Ferrasse. Tout un symbole.
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