Le Casque d’Or en Conférence Nord est complètement imprévisible. Chaque journée amène son lot de surprises. Le week end dernier un des matchs à suivre se passait à Paris où les Mousquetaires, promus de D3, qui avaient très bien résisté à Amiens lors de la première semaine affrontaient des Pionniers invaincus et impressionnants après leurs deux premiers matchs. On s’attendait à un match serré et on eut… tout le contraire ! Avec une large victoire 40 à 9 les Franciliens ont montré qu’il faudra compter sur eux cette saison. Kevin Le Tallec le Head Coach de l’équipe nous a donné quelques détails….
- Un tchèque, un danois, deux américains, plus de jolis transferts français avec notamment les frères Lapios, c’est un sacré recrutement pour un promu ! Comment avez-vous attiré tout ce beau monde ? Les Mousquetaires avaient-ils un trésor caché ?
- Concernant les frères Lapios tous les 2 ont joué aux Mousquetaires plus jeunes et ont gardé des amitiés parmi les joueurs, ce qui est la raison de leur venue. Pour le recrutement des joueurs étrangers, l'ingéniosité de notre président a rendu possible ces arrivées. Je souhaitais tout d'abord recruter un coach américain pour aider au développement des joueurs et du staff, ainsi qu'un OL américain pour renforcer notre point le plus faible, tout ceci en espérant faire venir un bon QB français. La non venue du QB français a changé la donne et nous avons dû prendre un QB américain. Pour les renforts européens nous avons eu des opportunités que nous avons saisies ce qui nous a permis d'étoffer notre ligne offensive.
- Etes- vous satisfaits de ces recrues après deux matchs ? Justin Posthuma est-il à la hauteur de son CV ?
- La première chose et la plus importante à mes yeux c'est que l'intégration de tout ce petit monde se passe très bien, tous sont impliqués au niveau des seniors comme des jeunes où ils participent à l'encadrement. Concernant, le rendement des recrues, il est satisfaisant même s'il va falloir encore un petit peu de temps pour juger pleinement de l'apport effectif. A propos de Justin, c'était plus un pari car il a eu peu de temps de jeu à l'université et à fait une saison off où il est resté dans le monde du foot en coachant les jeunes dans son ancienne high school. Il avait un gros potentiel en sortant de high school mais il n'a pas eu de chance. Je pense qu'il va se bonifier au fil de la saison et qu'on découvrira son niveau réel d'ici quelques matchs.
- Pour en finir avec vos « imports » qu’est devenu votre perle de l’an dernier Albert Williams ?
- Aucune idée, c'est un très bon joueur mais l'intégration a été difficile et du coup j'ai perdu contact.
- Avec cet effectif et des premiers résultats encourageants, visez-vous plus haut que le traditionnel maintien annoncé par les promus ?
- Avec ce début de championnat un peu surprenant où tous les favoris sont tombés au moins une fois, on ne peut que se projeter qu'au match suivant et essayer d’enchaîner les bons résultats. Même pour le maintien, il est difficile de déterminer le nombre minimum de victoire suffisant.
- Vous avez aussi formé d’excellents jeunes ces dernières saisons et on m’a dit que le jeune coureur Yvan Samba a été éblouissant contre Tours . C’est un futur grand ?
- Je pense que tous les jeunes coureurs souhaiteraient faire leur 1er match en faisant 4 portées pour plus de 100 yds et 2 TD. Mais il ne faut pas s'enflammer, il reste beaucoup de travail avant qu'il devienne titulaire. Ceci dit, on a vécu un grand moment humainement parlant, avec beaucoup d'émotion, quand on voit le débordement de bonheur ressentis par un nouveau joueur, ça rappelle pourquoi on fait du sport et le plaisir que ça peut procurer, surtout pour les anciens qui peuvent paraître blasés.
- Comment s’est passé ce match ? Personne ne s’attendait à un pareil score, comment l’expliquez-vous ?
- Les Pionniers sortaient de deux victoires probantes sur deux équipes qui à priori jouaient les play-off, mais j'étais confiant. Cette victoire n'est pas une surprise pour nous mais plutôt la concrétisation de notre travail. Le plan de match s'est déroulé parfaitement car nous avons eu tout le temps pour étudier leurs forces et faiblesses, et améliorer notre qualité de jeu. Nous avons dominé le match de bout en bout même si le score à la mi-temps était serré. Après un discours musclé et quelques ajustements à la mi-temps nous n'avons pas laissé l'adversaire revenir dans le match. Lors de notre premier match nous avions eu beaucoup de difficulté à concrétiser dans la redzone adverse (1 fois sur 5) alors que la nous avons été plus réaliste (5 fois sur 6) c'est avant tout ce qui à fait la différence.
- On a l’impression que votre poule est un peu « la poule de la mort », qui voyez-vous en sortir au final ?
- Pour moi les Gladiateurs semblent l'équipe la plus complète après comme je l'ai dit ce début de championnat est un peu fou et on y verra un peu plus clair à mi-parcours.
- Les Mousquetaires de retour en Elite c’est dans les projets à terme ?
- Le fossé structurel entre la D2 et l'élite est énorme. Sportivement, une équipe surfant sur une bonne dynamique peut exister un ou deux ans après la montée mais si la structure ne suis pas et/ou si la montée n'a pas été anticipée plusieurs années en amont ce n'est pas souhaitable. Donc pour l'instant nous nous concentrons à améliorer la structure au niveau du bureau, des infrastructures, des arbitres, de l'environnement des matchs, de l'encadrement sportif et médical, des équipes de jeune et adulte.
- L’an passé vous nous parliez de vos difficultés liées au fait que vous étiez partagés entre Chatenay Malabry et Paris, où en êtes-vous de ce côté ?
- Nos conditions d'entrainement restent précaires et l'on prend ce que veulent bien nous donner les différentes municipalités c'est à dire pas grand-chose sur 4 sites différents dans un périmètre de plus de 30 km. Après les élections municipales 2014, nous espérions un peu avancer mais les choses stagnent et c'est dur pour tout le monde. Donc, nous faisons de notre mieux avec le peu qu'on a, en attendant des jours meilleurs.
- Vos juniors après de belles saisons connaissent une année difficile, un « trou » générationnel ?
- Le changement d'âge dans les catégories a effectivement créer un trou générationnel en y ajoutant le passage au jeu à 11, qui est un choix de développement, nous avons accepté d'être dans le dur pendant quelques temps pour mieux rebondir dans les années à venir.
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