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Air de reggae dans la ville du jazz.

On vous l’avait présenté il y a un peu plus d’un an : http://elitefoot.blogspot.fr/2011/08/dans-la-famille-marley-je-demande-le.html , Nico Marley, le petit fils de Bob, safety et linebacker à Cypress Bay High School à Weston en Floride jouera à Tulane University à la Nouvelle Orléans à partir de la saison prochaine.

Un Français champion de Louisiane. Interview

Gustave Guilloux, formé aux Molosses est devenu vendredi soir Champion de Louisiane. En effet au Superdome de la Nouvelle Orléans son équipe de Ouachita Christian High School a remporté la finale du championnat d’état niveau 1A contre Haynesville. (voir notre article de la semaine dernière).


Tout juste de retour à Monroe, après un week end dans la « Big Easy » qu’il n’oubliera pas de sitôt, il répond à nos questions :

USA, Canada, nos jeunes gagnent leur place.

Plus que jamais de jeunes français réussissent outre-Atlantique… Deux d’entre eux sont encore dans l’actualité ces derniers jours.

Tout d’abord, et cela devient une habitude, du côté de Thetford le “CEGEP des français”, un français de plus rejoint les rangs d’une Université CIS : Le coureur Abed Belkhous sera l’an prochain un Carabin de Montréal. Formé aux Caïmans du Mans, membre de l’équipe de France junior 2009 (Coupe du Monde à Canton), Abed est passé avant Thetford chez les Griffons de l’Outaouais.

Foot féminin: Aux US aussi on progresse.

Le 31 août dernier, un événement a eu lieu en Floride à Davie (près de Fort Lauderdale) : Une jeune femme a disputé pour la première fois de l'histoire des lycées floridiens un match de saison régulière au poste de QB.

Erin DiMeglio (17 ans) est entrée dans le dernier QT alors que son lycée de South Plantation (classé 102ème lycée en Floride et 1 194ème au niveau national selon MaxPreps) menait 31-14 contre Nova High. Avec 1'40" au chrono, Erin et son numéro 13 a pris ses deux snaps en formation shotgun pour deux courses. Si on estime à 700 le nombre de jeunes femmes ayant joué en Floride dans des équipes masculines ces dernières années (26 la saison passée), Erin DiMeglio est une pionnière en jouant QB même si sur le roster elle n’apparait que comme troisième QB.

Un Flash dans le "Buckeye Country".

On connait depuis aujourd’hui la destination d’Hicham Nedjahi le troisième jeune Flash en partance pour les Etats Unis.

Hicham va rejoindre la semaine prochaine Washington Court House dans l’Ohio, une petite ville de 15 000 habitants située à mi-chemin entre Columbus et Cincinnati et pas très loin de Dayton dans le sud de l’Etat. Une petite bourgade paisible en plein cœur du « Buckeye Country » où le football notamment universitaire est roi. Hicham sera lycéen au Miami Trace High School un des deux lycées de la ville, situé en dehors du centre-ville et accueillant plutôt les élèves des villages environnants. C’est un lycée de taille moyenne (Division 3 sur les 6 niveaux que compte la classification de l’Etat) qui affronte en football d’autres lycées des bourgs ruraux du Sud de l’Etat dans la Southern Central Ohio League. Après une année 2010 compliquée (2-8) les Panthers ont enregistré des progrès significatifs l’an dernier avec une fiche de 5-5. (Ranking National MaxPreps: 2010 : 8659 ème, 2011 : 6308 ème).

Bonne chance et bonne saison à Hicham!

Flash aux USA: Leurs destinations (première partie).

Deux des quatre jeunes du Flash en partance pour les USA et une année scolaire en high school décolleront cette semaine (les deux autres aux alentours du 20 août). Mamadou Drame (on prononce Dramé) alias « Minidou » et Hugo Larbi-Cherif ont pris les premiers contacts sur place et sont en train de finir leurs valises. Petites présentations de leurs points de chute.

Le coach le plus original du foot US?

La philosophie de jeu de Kevin Kelley, head coach à Pulaski Academy un petit lycée à Little Rock dans l’Arkansas défie toutes les conventions habituelles. Pourtant ses succès sont réels (3 titres de champions de l’Etat en 8 ans). La réputation de cet iconoclaste ne cesse de grandir et en septembre dernier il a même été mis en lumière par la plupart des grands médias sportifs américains après un incroyable match. Petite revue des méthodes originales de Coach Kelley.

Un Suédois de 15 ans déjà sous les "Friday Night Lights"


C’est Sports Illustrated “itself” qui nous donne des infos sur un joueur européen aujourd’hui en racontant sur son site si.com le parcours du jeune QB Suédois Kevin Dillman

Heureusement ils ont pas choisi de s'appeler les Morues...


Le politiquement correct a atteint de nouveaux sommets d'absurdité en ce qui concerne les surnoms donnés aux équipes outre-atlantique!

En effet mercredi le nouveau lycée de Corner Canyon High à Draper dans l'Utah a annoncé que ses équipes seraient appelées les Chargers et non pas les Cougars, surnom pourtant largement plebiscité par les étudiants qui avaient voté à 23 % pour ce surnom (plutôt logique dans une région où les Cougars de BYU sont immensément populaires). La raison? S'appeler les Cougars pourraient être mal pris par les femmes mures de la région!

Xavier Mas si tu nous lis: Une enquête s'impose auprès des célibattantes quadra du 95!

High school Football pour un jeune Flash

Après nos français « exilés » au Canada en CEGEP et en université, place aux français « exilés » en high school. C’est le cas du Flash Junior Raphaël Carton (LB) qui son Bac en poche est en train de passer son année scolaire en Virginie Occidentale en terminale dans une high school américaine à Parkersburgh.

Parkersburgh South High School est basée à Parkersburgh, ville de 32 000 habitants coincée entre Colombus et Pittsburgh. L’équipe locale de football (les Patriots, lien : http://www.wchstv.com/newsroom/sports/fnf/parkersburgsouth.shtml) évoluent au niveau le plus élevé (AAA) dans l’état de Virginie Occidentale. En matière de football, le lycée est classé 17ème de son état dans sa catégorie (AAA) avec une fiche de 3-2. Il s’appuie essentiellement sur un gros jeu de courses.
L’école jouit d’une bonne réputation sur le plan sportif (athlétisme, lutte) et académique car elle est jugée école « d’excellence » en Virginie Occidentale. Ce lycée a sorti quelques bons joueurs qu’on a pu retrouver dans des rôles mineurs (équipes spéciales, holder) à Marshall ou West Virginia.

Pour Raphaël, le défi est de taille : suivre l’enseignement, tout prouver en vue d’intégrer l’équipe première de football. L’administration du lycée lui ayant donné le feu vert et 14 entrainements plus tard (selon les règlements de l’état de Virginie Occidentale), il a intégré l’équipe Junior Varsity (une sorte d’équipe réserve) au poste de LB/DE mais il peut aussi être aligné en attaque en tant que TE/FB. Il n’a de cesse que de tenter de décrocher une place de starter dans l’équipe Varsity.

Son objectif est de participer au derby local le 7 octobre prochain à domicile contre l’autre lycée de la ville Parkersburg HS (classé 8ème avec une fiche 5-1, deux fois champion d’état en 2006-2007 et 6ème meilleure équipe américaine de lycée au niveau du nombre de victoires, 778).
Raphaël Carton souhaite décrocher son SAT (équivalent américain du bac) qui lui permet de valider son année Senior en vue d’obtenir une bourse sportive.

Quand on lui demande comment trouve-t-il les entrainements et matchs ? Il répond : « Au niveau des entrainements et matchs, le niveau de jeu est un peu plus élevé que nos juniors, mais c'est surtout plus physique. Ils sont préparés physiquement et je dois dire que moi-même en 2 semaines j'ai pris environ 12 pounds, ce qui représentent 5 kilos, et non ce n'est pas que du gras, mais beaucoup de masse musculaire ».
Même questions sur les changements observés par rapport au championnat de France Cadets qu’il a fréquenté : « Les gros changements par rapport à la France, ce sont évidemment l'enthousiasme des fans, mais aussi la mentalité de l'équipe. Au Flash, à l'entrainement c'était toujours très très intense, sur toutes les pratiques et même sur un walkthrough. Là, les entrainements sont plus basés sur la technique, le placement, le détail qui fait la différence. Bien entendu, on a des phases d'intensité, mais qui sont beaucoup moins nombreuses que ce à quoi je m'attendais ».

Vous pouvez lire et suivre son blog très bien écrit et illustré qui permet de vivre de l’intérieur son aventure à l’américaine : http://thepatriotstales.blogspot.com/


Florian

Photo: PSHS via Facebook

Retour à Aliquippa

Dans la série "on en profite que ce soit l'été pour vous en parler parce qu'à l'époque on avait du lait sur le feu", nous retournons à Aliquippa en Pennsylvanie. En effet, (et pour une fois, car il faut bien l'avouer c'est souvent dans l'autre sens!! ) Sports Illustrated a repris un sujet que nous avions abordé presque un an plus tôt! (http://elitefoot.blogspot.com/2010/02/si-vous-croisez-ce-panneau-tournez.html) Enfin "repris", on peut toujours rêver, disons que nous avions trouvé avant eux ce sujet intéressant!

C'est donc une enquête complète que le magazine américain a fait dans son numéro du 31 janvier dernier sur la ville d'Aliquippa et l'importance qu'a le football dans cette ville où tant de grands champions ont débuté. (http://sportsillustrated.cnn.com/vault/article/magazine/MAG1181210/index.htm). Une enquête dont nous vous conseillons très vivement la lecture, un de ces articles passionnant et dépassant largement le cadre du sport qui font de "SI" un magazine à part dans le paysage mondial du journalisme sportif. Entre désindustrialisation, chômage de masse, criminalité, violence, drogues et misère sociale, l'équipe locale de football américain y émerge comme la seule lueur d'espoir d'une ville symbole du déclin économique et social de la "Rust Belt" américaine. Sans manichéisme ni moralisme, c'est une véritable plongée dans une partie oubliée de l'Amérique où l'on croise le frère maudit de Tony Dorsett, la pétillante mère de Mike Ditka ou les anciens potes de lycée de Darelle Revis. A lire et à méditer.

Photo: NY Times, Revis dans les rues de son enfance

Un neveu prometteur.


Dans la famille des grands Quarterbacks, après le fils Montana et le fils Elway je demande le neveu Kelly...

Chad Kelly, le neveu du légendaire QB des Bills de Buffalo est en effet courtisé par de très nombreuses universités. Alors qu'il se prépare pour sa dernière saison de lycée il a déjà été contacté entre autres par Alabama, Florida State, Clemson, Notre Dame, Purdue, Michigan, Michigan State et bien sur Miami l'ancienne fac de Tonton. Il faut dire que l'an passé le très athlétique Chad a lancé pour son lycée de St Joseph à Buffalo pour 2159 yards et 24 Tds et a gagné 1059 yards au sol pour 15 Tds de plus... Beaucoup plus mobile que Jim il est un vrai "double threat". La phase finale de son recrutement devrait être très suivie.

Un fils à papa prometteur


C'est le genre d'info qui vous fait vous sentir .... vieux!

Parmi les joueurs de high school les plus suivis de la prochaine saison, on trouvera le fils de Barry Sanders, qui porte d'ailleurs le même prénom que son père. Oui, Barry Sanders le légendaire coureur des Lions a déjà un fils en age d'intégrer une université dès la saison 2012! Coureur comme papa il est classé parmi les 25 meilleurs de sa classe d'age à son poste. Il a déjà annoncé que son choix se ferait entre Alabama, UCLA, Florida State et Oklahoma State, la fac de son père et l'école où la plupart des observateurs pense qu'il ira.

Témoignage après un "coaching trip" en Floride


Le Head coach des Falcons de Bron, Julien Urgenti, a voulu partagé avec nous une expérience intéressante:

"Au début du mois d’octobre, j’ai eu la chance de pouvoir passer une semaine au sein du programme de football d’un lycée privé du sud de Miami. Une semaine au cours de laquelle le staff m’a donné accès libre à toutes les infrastructures, tous les entrainements. Le deal était simple: J'aidais les professeurs de français et de journalisme (je suis journaliste dans la vraie vie) dans leurs classes du matin et en échange j'étais nourri et logé gratuitement.

Je dois commencer par vous dire que ce voyage est accessible à tout le monde. Je n’avais, par exemple, pas de contact privilégié aux USA avant de partir. Tentez votre chance, vous serez surpris de l’accueil qu’on vous réservera de l’autre côté de l'Atlantique! Car c’est sans doute cela, la première leçon que je retire de mon expérience.

Aux USA, le coaching est une fraternité. Là où en France, les échanges sont peu nombreux entre les entraineurs de différentes équipes, eux sont fiers d’ouvrir les portes de leurs programmes. L’échange d’informations et d’idées est même la base de leur formation continue via les nombreux "clinics" organisés chaque printemps. J’ai donc été accueilli à bras ouverts.
L’équipe, les Palmer Trinity Falcons, évolue dans une des plus petites classifications de Floride (1A) au sein d’une ligue indépendante du Sud de Miami, qui ne comprend que des lycées privés (je ne m’étendrais pas sur l’organisation du football lycéen aux USA qui est assez complexe et qui peut changer d'Etat en Etat. Si vous souhaitez en savoir plus, demandez à Olivier d'écrire un article sur le sujet!). De France, on imagine souvent le High School Football comme une religion ou une institution inébranlable. Alors, certes, le vendredi soir l’engouement est important. Les gradins sont remplis d’élèves et de parents, ça sent bon les hot-dogs et les burgers et les cheerleaders s’agitent bien comme dans vos rêves. Mais j'ai été surpris d'apprendre que certains lycées ferment leur programme de football. Trop cher et trop dangereux sont les arguments communément avancés. Et puis comme me l'a dit Coach Mapple, le Head Coach des Falcons : « Kids are kids ». Les ados américains sont les mêmes que chez nous : Ils ratent des entrainements, veulent tous catcher 20 ballons par match s’inventent parfois des bobos et ne sont pas tout le temps sérieux lors des pratiques... Bref, les coaches là-bas font face aux mêmes problèmes de management que nous ici.
En fait, la plus grande différence se situe sans surprise au niveau de l’organisation : 5 entraineurs pour un roster de 38 joueurs dans l’équipe varsity. 4 entrainements de 2h15 par semaine plus les cours de Physical Education (1heure chaque jour pour chaque étudiant) au cours desquels les étudiants athlètes peuvent choisir l’option musculation. La saison régulière elle se compose de 10 matches de saison régulière répartie de fin aout à début novembre.
A Palmer Trinity, une semaine de match se déroule comme suit.

Lundi Séance Vidéo : Deux courts montages du dernier match sont diffusés aux joueurs. Le premier comprend toutes les erreurs commises sur les 3 phases de jeu (pénalités, mauvaises assignations, erreurs individuelles). Les coaches ne nomment pas les joueurs mais pointent les erreurs et donnent les clés techniques pour les corrections. Le second montage comprend les meilleurs actions offensives, défensives et sur spécial teams. Plus court et plus rythmé, il sert surtout à motiver ou remotiver les joueurs avant d’entrer sur le terrain pour un entrainement light. Encore une fois, l’idée est de corriger les erreurs du vendredi précédent.

Mardi Live: Pendant deux heures tous les exercices sont live et les coaches exhortent au défi physique sur chaque atelier. La séance se termine par une courte présentation de l’adversaire à venir.

Mercredi Scouting Day : Dans la ligue où évolue Palmer Trinity, l’échange de vidéos n’est pas obligatoire. Par conséquent, un coach est chargé de scouter tous les adversaires. Le staff présente les forces et les faiblesses de l’adversaire et le plan de jeu pour le match.
L’entrainement sert à rouler les jeux offensifs et défensifs qui seront appelés le vendredi. Les remplaçants des deux escouades pratiquent les principaux jeux des adversaires.

Le jeudi est traditionnellement réservé aux unités spéciales, à des mises en situations : 2 minutes ou 4 minutes drill, goal line, etc. Lors de ma semaine de là-bas, nous avons appris que l’équipe qui devait venir jouer déclarait forfait pour le lendemain... Grosse déception pour moi évidemment ! Le staff a toutefois tenu à m’emmener voire les fameuses Friday Night Lights et nous sommes partis scouter leurs prochains adversaires.

Depuis mon retour, beaucoup me demandent ce que je retiens de cette semaine. Premièrement, qu’il n’existe pas de recette magique. Il n’y a pas une meilleure façon de faire aux USA. Sans prétention, j’ai vu des coaches et des joueurs faire des erreurs là-bas comme ici. L’organisation que je vous ai brièvement présentée n’est évidemment qu’un exemple parmi tant d’autres. Le programme que j’ai suivi ne fait d’ailleurs pas partie de l’élite. Selon moi, la différence principale est culturelle. C’est leur culture et leur histoire qui leur donnent les moyens (financiers et humains) de faire de leur sport ce qu’il est.

La deuxième chose que je retiendrai et qui est d’ailleurs étroitement liée à la première, c’est qu’en tant que coach nous faisons partie d’une communauté. Nous ne sommes pas adversaires, nous avons tous le même but : Progresser et faire progresser nos équipes. Alors, humblement, j’aimerai tous vous pousser à participer le plus souvent possible aux "clinics" qui sont organisés par vos ligues ou la fédération. Pour ceux qui auraient encore peur de partager leur savoir avec un coach voisin ou ennemi, je citerai simplement Coach Von Scherer, Athletic Director de Palmer Trinity (l’homme qui m’a permis de faire ce stage) : « L’important ce n’est pas CE QUE tu joues mais COMMENT tu le joues ». Pour la petite histoire, Coach von Scherer a été élu deux fois meilleur Coach de Floride et porte une bague pour avoir Champion de Conférence lorsqu'il était coordinateur offensif des Missouri Valley Vikings (NCAA D2). Et pour avoir passé beaucoup de temps avec lui pendant mon séjour, je peux vous assurer qu’il est très respecté à son niveau.

Le troisième enseignement que je retiendrai est la primauté de la structure. Rien n’est plus important que l’école ou la communauté. C’est un principe que l’on peut exporter facilement. Rien n’est plus important que le club, pas même la victoire... Combien de clubs en France ont perdu des générations de joueurs parce qu’ils ont privilégié l’équipe sénior au détriment des équipes de jeunes ? Combien de clubs en France ont connu des saisons noires après avoir cédé à l’illusion d’une montée ou d’un titre ? Certains clubs chez nous (Le Flash, Les Black-Panthers pour ne citer que ce que je "connais" le plus) l'ont bien compris et transmettent leurs traditions et leur culture aux jeunes générations.
Enfin, j’ai ramené de Floride de solides contacts pour ne pas dire de nouvelles amitiés. Coach Von Scherer va par exemple suivre notre saison et sera désormais pour moi un conseil et un référant.
J’espère sincèrement que ce simple témoignage aidera certains d’entres vous à tenter l’aventure. Pour ceux qui souhaiteraient me poser des questions plus précises vous pouvez me contacter facilement via ma page facebook"

Aucune "Hail Mary" n'a jamais été réussie depuis les vestiaires...

Vous avez peut être remarqué que TO et Ochocinco étaient déjà rentrés au vestiaire hier lors du match des Bengals aux Pats quand Carson Palmer a tenté une "Hail Mary" lors de la dernière action de la première mi-temps. Peu importe direz vous, Palmer était un peu court et de toute façon les "Hail Mary" foirent 99% du temps, oui, mais parfois....

http://www.youtube.com/watch?v=8jNwscpjutg

C'est le QB Garrett Steele de Kingsburg High (Cal) qui a réussi celle là contre San Luis Obispo il ya quelques jours.

Au coeur d'un Floride méconnue. Le pays du "Muck Bowl"

Connaissez vous le point commun entre Santonio Holmes des Steelers, Fred Taylor des Patriots et Anquan Boldin des Cardinals?

Ces trois stars de la NFL comme 48 autres joueurs de la ligue de ces 40 dernières années sont originaires d'une toute petite région de Floride connue sous le nom des Glades.
Loin de l'ambiance latino chic de Miami, des parcs d'attraction géants de Orlando et autres stations balnéaires luxueuses des deux côtes de l'Etat de Floride mais pourtant au beau milieu de tout ça les Glades ne ressemblent pas à la Floride que l'on a l'habitude de voir ou de rêver.

Au bord du lac Okeechobee, aux limites Nord de la région sauvage des Everglades, à mi chemin de Palm Beach et de Fort Myers, la région est réputée pour deux productions: Son sucre de canne et ses joueurs de football. Seconde région de la culture de la canne à sucre du pays juste derrière la région de Raceland en Louisiane du Sud, les Glades ont subi de plein fouet la mécanisation de cette activité agricole pendant les années 70 et 80. 40% de chômage, les plus bas revenus moyens de l'Etat, le second plus haut niveau de crime violent du pays, on ne peut pas dire que ce soit une destination de rêve. Le lac n'est même pas attirant, complètement entouré de hautes digues pour éviter qu'il ne déborde sur ces plaines au premier ouragan venu (celui de 1928, avant les digues, tua 2500 personnes dans la région!). Seule richesse du coin, le sol fertile, noir et riche, surnommé "The Muck", littéralement "La Boue". Deux petites villes défraîchies posées là au bord du lac, Pahokee 6600 habitants, Belle Glade 16500. La population, majoritairement afro américaine, un bon quart de latinos dont une forte population d'origine haïtienne n'a guère autre chose que le football pour se changer les idées en espérant que les projets de casinos et de hub portuaire finissent par ranimer l'économie moribonde de la région.

Glades Central et Pahokee High, les deux lycées de la région, les deux échappatoires de la région devrait on dire, sont de tout petits lycées dans la hiérarchie complexe des lycées publics floridiens. Classés seulement "2" dans le barème par taille allant de la catégorie 1 (les plus petits) à 6, ils n'arrivent la plupart des années qu'à "casquer" une quarantaine de joueurs dans leurs équipes de football. Mais à défaut de quantité, la qualité ne manque pas: Cette saison leur du derby, le "Muck Bowl", 17 des joueurs sur le terrain avaient déjà eu des offres de bourses d'universités de division1 NCAA et depuis 1971 les deux écoles ont cumulé 11 titres de champions de l'Etat!


La légende veut que ce soit la tradition locale de courser et chasser les lapins qui s'enfuient quand on brûle les champs de canne avant la récolte qui serait à l'origine du talent inné des jeunes du cru. La volonté farouche de s'échapper de cet enfer boueux, violent et déshérité est peut être une explication plus convaincante... Il n'empêche que lors du premier entraînement de reprise en avril dernier à Pahokee High on pouvait trouver au bord de touche Urban Meyer le head coach de Florida, Bobby Bowden de Florida State et une bonne partie de leurs staffs, à la recherche des prochains diamants à extirper du "Muck". Rich Rodriguez qui descendait déjà jusque là du temps où il était à West Virginia exporte même certains d'entre eux à Michigan qui cette année avait dans son roster 3 anciens de Pahokee. Un des secrets de ces deux incroyables "usines à champions" semble aussi résider dans la fidélité des anciens qui reviennent en masse une fois couverts de gloire au bord du lac de Okeechobee pour encadrer et soutenir la génération suivante. Une véritable solidarité qui s'applique à toute la région. Le "Muck Bowl" loin d'être un de ces derbys régionaux pleins de vielles haines locales et de rivalités malsaines est une fête entre deux écoles qui se respectent et se soutiennent. Comme le dit le coach de Glades Central Jessie Hester (un ancien NFL lui aussi): "Quand Pahokee ne joue pas contre nous, je souhaite qu'ils gagnent car personne d'autre que nous ne mérite de les battre".


Si vous souhaitez en savoir plus sur cet univers à part dans le monde du foot américain floridien, nous vous conseillons le très brillant reportage paru dans "Sports Illustrated" du 30 novembre dernier et qui nous a inspiré cet article.