L’équipe de France (la sélection française pour être précis, le Lacrosse n’étant pas encore une Fédération officielle reconnue par le Ministère), de Lacrosse a terminé ce week-end son mondial à Denver. Avec une fiche finale de 2 victoires et 5 défaites elle termine 31ème sur 38, un résultat plus qu’honorable pour un sport qui démarre et ne possède guère plus que 100 pratiquants en France. Voir notre article d’avril : http://oliviersportsworld.blogspot.fr/2014/04/4th-and-goal-le-lacrosse-en-france.html . Les Canadiens ont battu les Américains, pourtant favoris, en finale de ce mondial tandis que l’équipe Iroquoise complète le podium (devant l’Australie, L’Angleterre et l’Ecosse). Plus d’infos sur l’équipe Iroquoise : http://oliviersportsworld.blogspot.fr/2014/01/les-iroquois-nationals-fierte-des-6.html
Pour revenir à nos représentants, Cédric Montay, un des joueurs de l’équipe nous en dit plus sur cette aventure :
- Comment as-tu découvert le lacrosse et quel a été ton parcours dans ce sport ?
- J’ai découvert le sport grâce à un de mes coéquipiers Benoit Brassart. Il m’a parlé d’un nouveau sport qu’il pratiquait : le Lacrosse. Il cherchait des joueurs pour développer le sport sur Lille. Je suis venu à un entrainement, on m’a prêté du matériel pour débuter et 15 jours plus tard je jouais mon premier match. L’année d’après on a créé un club à Condé sur l’Escaut à 40 minutes en voiture de Lille. J’ai ensuite commencé à faire mes premiers tournois à l’étranger (Belgique, Pays-Bas, République Tchèque, Allemagne). Le Lacrosse est un sport génial, car si tu es motivé tu peux beaucoup voyager. Ensuite en 2013, je me suis intéressé à la sélection nationale et au projet de jouer les championnats du monde à Denver. C’était un énorme challenge. J’ai fait les essais pour la sélection et ça a fonctionné !
- J’ai l’impression que ce mondial est une véritable fête du Lacrosse, presque une réunion de famille je me trompe ?
- C’est exactement ça. Chaque tournoi de Lacrosse est un grand rassemblement d’amis. Au fur et à mesure des tournois, on connaît de plus en plus de joueurs. Toutes les équipes logent sur le campus de Denver University et c’est l’occasion de les revoir.
- 38 équipes nationales réunies, jouer en une semaine des équipes de 4 continents différents, c’est unique au Monde non ?
- Tous les continents du monde sont représentés. Nous avons eu la chance de jouer contre l’équipe d’Ouganda, la première équipe africaine présente aux championnats du Monde (NDLR : Une des deux victoires françaises avec celle sur la Russie). Lors de ce match, qui était retransmis sur ESPN3, c’était impressionnant le soutien que cette équipe avait.
- Avec 2 victoires et 5 défaites, une 31ème place au final, est ce que sportivement vous êtes déçus de vos résultats ?
- On finit 3ème de notre poule. Et ensuite on rencontre la Slovaquie et l’Autriche qui sont 2 bonnes équipes européennes. Finir 3ème des poules ne nous a pas forcément aidé pour être bien classé au général. Mais l’équipe donnait toute l’énergie dont elle disposait sur chaque match.
- Des regrets sur ce match contre les Bermudes qui a été très serré jusqu‘au bout (NDLR : Courte défaite lors du premier match de la compétition)?
- On peut toujours avoir des regrets après le match. Mais les Bermudes ont rapidement mené au score. On a réussi à faire le travail après pour revenir au contact en défendant dur et en étant plus réaliste en attaque. On prend une pénalité à 2 minutes du coup de sifflet final qui nous a tué : on a encaissé les 2 derniers buts en infériorité.
- Tu as pu regarder les plus grosses équipes jouer ?
- Oui, j’ai eu l’occasion d’aller voir quelques matchs de la Division Bleue (NDLR : Les meilleures équipes étaient dans une poule à part avec deux équipes des autres poules qui les rejoignaient pour les playoffs). Aller voir des équipes comme le Canada ou les USA est toujours quelque chose d’impressionnant. Les meilleurs joueurs du monde sont dans ces équipes. De mon point de vue, les USA étaient quasiment intouchables cette année. Ils ont fait un tournoi parfait et étaient pour moi les favoris contre le Canada. Cette finale fut une surprise.
- Comment vois-tu l’avenir de la discipline en France ?
- C’est un sport avec un énorme potentiel ! On cherche avant tout à gagner en visibilité pour que les gens sachent que l’on pratique le Lacrosse en France. Ensuite on pourra travailler sur des projets de création de club et sur le développement de la pratique en France. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai rejoint le bureau de l’association française de lacrosse cette année.
Photo : Cédric Montay lors du match contre l’Ouganda . Photo de « Bab’s La Grimace »
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