Les instances européennes du hockey, boostées notamment par l’arrivée de sponsors importants (dont un certain S Berlusconi du côté de Milan) se décident à lancer un méga tournoi-championnat de l’Europe de l’Ouest en septembre 1994. Pour ce, elles greffent à l’Alpenliga, un championnat regroupant des clubs Autrichiens, Slovènes et Italiens qui existe depuis 1991 (et qui survivra jusqu’en 99) des clubs Français, Néerlandais et Danois. Les clubs participants sont alors répartis en 4 poules géographiques nommées ligues « Atlantique », « Alpine », « Adriatique » et « Danube ».
Six clubs français sont conviés : Rouen, Amiens et Reims en Ligue Atlantique, Chamonix, Grenoble et Briançon en Ligue Alpine.
En ligue Atlantique, face à deux clubs danois et deux bataves, les français sont compétitifs même si Amiens pas spécialement motivé par le format n’y va qu’à reculons (ils aligneront la plupart du temps leur Equipe B et feront même un forfait). Rouen domine cette poule en terminant la phase régulière invaincue (12-0) devant les Néerlandais de Tilburg. Les Flammes Bleues de Reims terminent 4èmes avec une fiche de 5-2-5, les Gothiques 6ème (3-9). Les Dragons se retrouvent donc qualifiés pour les phases finales.
En Alpenliga la compétition est plus rude pour les trois français. Contre des Italiens alors en surchauffe financière et de solides Autrichiens les résultats sont médiocres. Briançon ne marque pas le moindre point (0-14), Grenoble peine (4-1-9) et Chamonix résiste (5-2-7). Mais, à Grenoble notamment, les patinoires se remplissent pour voir du hockey de grand niveau avec la visite de Courmayeur, Feldkirch ou les Devils de Berlusconi.
Seule Rouen est donc présente pour les tournois de qualification pour la finale qui ont lieu début décembre 94. Rouen accueille même un de ces tournois et s’y qualifie brillamment pour la finale en battant les Autrichiens de Klagenfurt, les Slovènes de Celje et en tenant en échec les Autrichiens de Feldkirch. Le triplé de Pajonkowski contre Klagenfurt restera dans les mémoires rouennaises.
Dans l’autre tournoi c’est Bolzano qui chez lui se qualifie contre Varèse, Courmayeur et Villacher.
La semaine suivante en aller-retour, les Dragons affrontent l’équipe du Haut-Adige pour la finale de ce Tournoi des six Nations et tout Rouen se déplace à la patinoire pour aller voir le pigiste de luxe des Italiens : J Jagr la superstar tchèque des Penguins de Pittsburgh, venue passée quelques mois en Europe pendant la grève touchant la NHL. Rouen résiste bien, mène 4-2 à la mi-match avant de s’incliner 7-5 avec 5 assistances pour Jagr.
Au retour les Dragons font encore une belle performance ne perdant que 5-3 en Italie après encore un grand match du Tchèque (2 buts 2 assists). Bolzano gagne le titre.
L’année suivante les clubs alpins français ne repartent pas à l’aventure et le tournoi est réduit à deux ligues, l’Alpenliga qui a repris son format traditionnel (Italiens, Autrichiens et Slovènes) et ligue Atlantique.
A nouveau Rouen domine les débats dans sa poule (8-2) mais la motivation est en berne les néerlandais ne terminant pas leur calendrier. Reims (3-3-4) et Amiens (3-1-5) affichent des résultats convenables.
Les Dragons participent donc à une nouvelle finale cette fois contre les Champions de l’AlpenLiga Feldkirch. Rouen gagner les deux matchs, 5-2 en Autriche puis 7-3 à Rouen le 18 janvier 1996 pour remporter un trophée qui restera le dernier de cette compétition éphémère.
"Briançon ne marque pas le moindre point (0-14"
RépondreSupprimertant originaire de Briançon mais n'aimant pas leur équipe de hockey, cette phrase me fait rêver !!!!! Merci Olivier
Jonathan ou Fandefootus