Depuis plus d’un an j’ai noté sur mon calendrier la dernière semaine de juillet. Il n’est pas si courant qu’une grande compétition de baseball ou de softball se passe près de chez moi et le championnat d’Europe de Softball U18 se joue à Pampelune. La ville avec ses trois équipes sur les 10 de la première division espagnole et trois très beaux terrains est un des meilleurs endroits en Europe pour organiser ce type d’événement et impatient de découvrir le programme j’ai voulu me renseigner sur les détails deux semaines avant le premier coup de batte. Et c’est là que je suis tombé de ma chaise…
Dans un premier temps j’ai été surpris de voir que la liste
des sites avait changé. Les terrains d’Irabia et de l’Université de Navarre
sont bien dans le programme mais celui de Burlada avait été remplacé par le
stade de Zaragosse à presque deux heures de là. J’ai d’abord pensé que le vieux
stade de Burlada, terrain de l’équipe « Beisbol Navarra », n’était
plus aux normes internationales ou était en travaux et que l’organisation avait
du trouver un terrain de repli mais quand j’ai regardé le détail du calendrier
j’ai vite compris que ce n’était pas de cela qu’il s’agissait…
En effet la seule équipe dont les matchs sont prévus pour le
moment à Saragosse est l’équipe d’Israël… 8ème du dernier championnat d’Europe
et, avec une 14ème place au classement mondial en Softball, un
outsider à surveiller pour cet Euro. Une équipe qui comme l’indique le calendrier
officiel de la Fédération Européenne jouerait également à Saragosse si elle se
qualifiait pour la seconde phase, la finale ou la petite finale. Oui, vous avez
compris vous aussi, pas de souci avec le terrain de Burlada mais bel et bien de
sombres histoires politiques. Le gouvernement de Navarre (dirigé par la gauche
dans une coalition où cohabitent socialistes et indépendantistes de gauche), l’Université
de Navarre et la mairie de Burlada (maire Bildu) ont en effet appelé au boycott
de la sélection israélienne et ont refusé de les recevoir sur leurs
installations. La Fédération Espagnole et la Fédération Européenne ont alors
trouvé en urgence la solution du repli pour leurs matchs vers Saragosse (l’Aragon
et sa capitale sont dirigés par le Parti Popular). Ceux qui connaissent la
politique espagnole ne seront par ailleurs pas étonnés qu’ils ne se soient pas
repliés vers San Sébastien ou Bilbao…
J’ai vis-à-vis de la politique dans le sport un avis tranché :
La politique n’a rien à foutre dans le sport. Et le seul moment où la politique
peut à la limite s’inviter sur les terrains c’est quand le sport peut permettre
de rapprocher des camps adverses. Exclure des gamines de 18 ans, faire en sorte
qu’elles se retrouvent isolées, marginalisées à deux heures de route des 13
autres équipes participantes c’est absolument honteux. Et quoi que ces Messieurs
et Dames du Gouvernement de Navarre puissent penser cela ne changera rien au
conflit israélo-palestinien. Ils se seront, comme leurs abrutis de concitoyens
avec leurs drapeaux palestiniens aux fêtes de Pampelune cette semaine, juste
drapés de leur vertu égoïste. Enfin si ce qui a changé c’est que l’équipe d’Israël
a gagné un supporter, votre serviteur, qui n’hésitera pas à prendre la route de
Saragosse pour les soutenir si ces jeunes joueuses ont le bonheur de gagner sur
le terrain leur participation à la seconde phase ou aux finales du tournoi !
Gora Israël ! (oui c’est du basque et les petits peigne culs de Bildu,
nostalgiques de l’époque où ils tuaient avec les mêmes explosifs que leurs « collègues »
palestiniens n’ont pas le monopole de
son utilisation)
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