Il n’y avait pas que des
joueurs pour représenter le foot français au Canada cette saison. En effet du
côté de Trois Rivières l’ex Ankou et Caïmans Jakou Fontaine faisait partie du
staff des Diablos, l équipe du CEGEP de la ville. Interview complète et
retour sur une belle expérience…
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Quel a été ton parcours football avant d’arriver
aux Diablos ? Qu’est ce qui t’a poussé vers le coaching ?
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J’ai commencé le football à l’âge de 14 ans dans
le club de l’Ankou de Rennes. Durant ces première années j’ai eu la chance de
pouvoir faire partie de plusieurs délégations (équipe Bretagne, Grand Ouest)
qui m’ont permises par la suite d’intérger les stages EDF. Le coaching n’est
arrivé que très récemment : Il y a pratiquement 2 ans que j’ai arrêté de
jouer. Je ne voulais pas quitter le football pour autant et le club de l’Ankou m’a proposé le poste de Head
coach de l’équipe U19, que j’ai naturellement accepté. La saison dernière j’ai
aussi fait partie du coaching staff d’Abed Belkous aux Caimans du Mans en division 2. D’ailleurs
je remercie encore tous les gars des Caimans pour la saison passée avec eux.
- Comment t’es-tu retrouvé coach aux Diablos ?
-
Mon arrivée chez les Diablos en vérité n’a pas
été bien compliquée. Plusieurs mois avant mon départ au Québec, j’ai réussi à
contacter le head coach François Dussault, en lui expliquant mon projet
d’apprendre plus sur le coaching en le pratiquant au sein d’un staff de qualité.
Après plusieurs discussions il a bien voulu me rencontrer et m’intégrer en tant
que coach assistant.
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Quelles responsabilités as-tu dans l’équipe ?
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A vrai dire au tout début je n’avais aucune responsabilité
ce que je trouve tout à fait normal. Il a fallu du temps, montrer ma motivation
et beaucoup de travail pour avoir de plus en plus de responsabilités. Durant
toute la saison j’ai eu un rôle qui a beaucoup évolué, passant par assistant
coach de position puis coach de position de la Ligne offensive. Je travaille
énormément avec le head coach non seulement sur les aspects football mais aussi
sur la gestion d’une structure, d’une équipe composée de 75 personnes. Tous les
jours nous rencontrons des personnels du CEGEP ( professeurs, responsables
socioculturels, responsables des sports etc..) car il ne faut pas l’oublier,
nous sommes dans un programme D’ÉTUDIANTS-Athlètes. Je suis vraiment content de la place que j’ai
ici et du fait que maintenant je suis vraiment considéré comme un coach à part
entière.
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Pour un coach s’adapter aux règles canadiennes
c’est difficile ?
-
Non je ne trouve pas que les règles canadiennes
sont difficiles à intégrer dans le coaching. C’est vrai que de voir les motions
multiples en avant la premier fois ça fait bizarre. Mais on s’y habitue très
vite, le terrain est plus grand. Après une saison je dois dire que j’aime
vraiment le football canadien.
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Comment as-tu trouvé le niveau de la D2
Collegiale ?
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Le niveau D2 Collegial est impressionnant, que
ce soit pour la qualité des joueurs que celle des coachs. Beaucoup de coachs
sont d’anciens joueurs universitaires et même professionnels et ceci combiné à
des jeunes athlètes qui aspirent à devenir de bons joueurs et à pouvoir
poursuivre leurs carrières au niveau universitaire cela donne un niveau de jeu
très intéressant et de qualité.
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Qu’est ce qui t’a le plus surpris au niveau
football ?
-
Ce qui m’a le plus surpris c’est l’intensité du
programme, les pratiques et séance video tous les jours. On demande aux joueurs
d’être meilleurs jour après jour que ce soit au niveau football comme scolaire.
On travaille dans une bonne structure avec de bonnes installations : Salle
de musculation, salle de physiothérapie avec 5 physiothérapeutes dont 2 à 3 présents
à toutes les pratiques. Il y a deux coachs à temps plein, nous avons un très
beau stade de 3 000 places environ, l’hiver nous avons un terrain synthétique
en salle. Un accompagnement des joueurs est fait régulièrement pour sa réussite
scolaire.
- Coach en Cegep c’est un job à 100% toute l’année ou tu as
d’autres activités?
-
A vrai
dire pendant la saison et je pense que c’est aussi grâce à cela que les coachs
m’ont donné des plus grosses responsabilités mes journées commençaient à 8h et finissaient à 23h.
Pas tous les coachs travaillent
autant car ils ont un autre travail à côté. Mais dans mon cas je voulais
vraiment me concentrer sur le football et par la suite après la saison me
chercher un autre travail. En ce moment nous sommes en plein milieu du
recrutement, nos journées sont un plus light. On rencontre 2 à 3 joueurs et
leurs familles par jour. Les camps de football vont reprendre début février,
pendant ce temps-là les joueurs ont déjà recommencé leur préparation physique.
Moi je me concentre plus sur mon avenir, la recherche d’un travail, en profiter
aussi pour voyager un peu.
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Content de cette première saison ? Objectifs
remplis ?
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Oui je suis vraiment content de cette saison.
Nous nous sommes rendus jusqu’aux playoffs. Dommage qu’on ait pas réussi à
aller un peu plus loin, mais nous avions une équipe très jeune et un coaching
staff qui ne se connaissait pas encore très bien. Donc je suis vraiment satisfait
en vue de la saison prochaine , j’ai vraiment hâte d’y être. Objectif rempli?
Pour tout vous dire je suis un mauvais perdant, l’objectif sera rempli quand le
Bol d’Or sera chez les Diablos.
-
Avec un coach français Trois Rivières va devenir
le nouveau Thetford avec plein de joueurs français ?
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Je ne serais vous dire. Mon ambition pour le
moment n’est pas de devenir recruteur Diablos a l’international. C’est vrai que
je vais encourager les jeunes à venir au Québec pour venir faire leur études et
jouer au football. Car pouvoir vivre une telle expérience ne peut être que
bénéfique. Il y a de très bon athlètes en France, de plus en plus chaque année.
Je serai vraiment fier de pouvoir les accueillir dans notre structure, mais mon
objectif principal n’est pas de recruter tous les joueurs français !
- Au final cette nouvelle vie ressemble à ce que tu pensais ou tu
as été surpris par des choses que tu n’avais pas du tout imaginées ?
-
Cela ne fait que quelques mois que je suis arrivé
au Québec, mais oui je suis vraiment heureux d’être là. C’est vraiment un beau
pays le Canada, la vie semble moins stressante, les paysages sont magnifiques
et la nourriture est juste délicieuse et en plus de ça les Canadiens sont fans
de sport ! Je n’ai rien à regretter pour l’instant . J’ai vraiment hâte de
continuer cette aventure!
Photo : Crédit
Frédéric Blanchet
WHouah ! Mais quelle interview ! ça fait du bien de voir des français réussir sportivement à l'étranger. Je vais continuer à m'entraîner à la salle de sport canejan pour unjour réussir également dna sle sport ;) (l'espoir fait vivre) !!
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